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galement convoqué, choisir librement la forme de gouvernement qui lui conviendra.

« Issu d’une famille qui a dû son élévation aux suffrages de la nation, je mentirais à mon origine, à ma nature, et, qui plus est, au sens commun, si je n’admettais pas la souveraineté du peuple comme base fondamentale de toute organisation politique. Mes actions et mes paroles antérieures sont d’accord avec cette opinion. Si on ne m’a pas compris, c’est qu’on n’explique pas les défaites : on les condamne.

« J’ai réclamé, il est vrai, une première place, mais sur la brèche. J’avais une grande ambition, mais elle était hautement avouable : l’ambition de réunir autour de mon nom plébéien tous les partisans de la souveraineté nationale, tous ceux qui voulaient la gloire et la liberté.

« Est-ce à l’opinion démocratique à m’en vouloir ? Est-ce à la France à m’en punir ?

« Quel que soit le sort que l’avenir me réserve, on ne dira jamais de moi que, pendant l’exil ou la captivité, je n’ai rien appris ni rien oublié !

« Recevez, Monsieur, l’assurance de mes sentiments d’estime et de sympathie.

 
« Louis-Napoléon Bonaparte. »





LETTRE
DE
LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE
AUX OUVRIERS.


Après la publication de la brochure de Louis-Napoléon SUR LE PAUPÉRISME, un grand nombre d’ouvriers se réunirent et lui