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II CHATEAUDUN DIT PAR M. COQUELIN AU THEATRE-FRANÇAIS I lle a voulu mourir ! Dans la grande détresse, Parmi nos pleurs, parmi ces deuils que nous Rien ne la défendait, ni tours, ni forteresse, [menons ; Ni mitrailleuses, ni canons ; Vivre, elle le pouvait sans honte et sans reproche ; Sa rançon, au vainqueur elle pouvait l’offrir ; De plus forts ont cédé lorsque l’orage approche, Mais non : elle a voulu mourir ! Pour sauver ses coteaux tout murmurants d’abeilles, Ses pommiers rougissants sur les flots verts du Loir, Ses modestes trésors, ses vignes et ses treilles, Elle n’avait qu’à le vouloir !