Page:Bossuet - Discours sur l’Histoire universelle, 1681.djvu/118

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par ses enfans. Cependant Licinius se brouïlle avec luy, et renouvelle la persécution. Batu par mer et par terre, il est contraint de quitter l’empire, et enfin de perdre la vie. En ce temps Constantin assembla à Nicée en Bithynie le premier concile général où 318 evesques qui representoient toute l’eglise, condamnerent le prestre Arius ennemi de la divinité du fils de Dieu, et dresserent le symbole où la consubstantialité du pere et du fils est établie. Les prestres de l’eglise romaine envoyez par le pape saint Sylvestre précederent tous les evesques dans cette assemblée ; et un ancien auteur grec compte parmi les legats du saint siége le célebre Osius evesque de Cordoûë qui présida au concile. Constantin y prit sa séance, et en receût les décisions comme un oracle du ciel. Les ariens cacherent leurs erreurs, et rentrerent dans ses bonnes graces en dissimulant. Pendant que sa valeur maintenoit l’empire dans une souveraine tranquillité, le repos de sa famille fut troublé par les artifices de Fauste sa femme. Crispe fils de Constantin, mais d’un autre mariage, accusé par cette marastre de l’avoir voulu corrompre, trouva son pere inflexible. Sa mort fut bientost vengée. Fauste convaincuë fut suffoquée dans le bain. Mais Constantin deshonoré par la malice de sa femme receût en mesme temps beaucoup d’honneur par la pieté de sa mere. Elle découvrit dans les ruines de l’ancienne Jerusalem la