Page:Bossuet - Discours sur l’Histoire universelle, 1681.djvu/190

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Quoy-que tout ce qu’il dit des freres de Juda soit exprimé avec une magnificence extraordinaire, et ressente un homme transporté hors de luy-mesme par l’esprit de Dieu : quand il vient à Juda, il s’éleve encore plus haut. Juda, dit-il, tes freres te loûëront ; ... etc. la suite de la prophetie regarde à la lettre la contrée que la tribu de Juda devoit occuper dans la terre sainte. Mais les dernieres paroles que nous avons veûës, en quelque façon qu’on les veuïlle prendre, ne signifient autre chose que celuy qui devoit estre l’envoyé de Dieu, le ministre et l’interprete de ses volontez, l’accomplissement de ses promesses, et le roy du nouveau peuple, c’est à dire le messie ou l’oint du Seigneur.

Jacob n’en parle expressément qu’au seul Juda dont ce messie devoit naistre : il comprend dans