Page:Bossuet - Discours sur l’Histoire universelle, 1681.djvu/296

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chercher en leur messie. Il n’y a rien de si grand que de porter en soy-mesme, et de découvrir aux hommes la verité toute entiere qui les nourrit, qui les dirige, et qui épure leurs yeux jusqu’à les rendre capables de voir Dieu. Dans le temps que la verité devoit estre montrée aux hommes avec cette plenitude, il estoit aussi ordonné qu’elle seroit annoncée par toute la terre, et dans tous les temps. Dieu n’a donné à Moïse qu’un seul peuple, et un temps déterminé : tous les siecles, et tous les peuples du monde sont donnez à Jesus-Christ : il a ses eleûs par tout, et son eglise répanduë dans tout l’univers ne cessera jamais de les enfanter… etc.


VII.

La descente du Saint Esprit : l’établissement de l’Eglise : les jugements de Dieu sur les Juifs & sur les Gentils.


Pour répandre dans tous les lieux et dans tous les siecles de si hautes veritez, et pour y mettre en vigueur au milieu de la corruption des pratiques si épurées, il falloit une vertu plus qu’humaine. C’est pourquoy Jesus-Christ promet d’envoyer le Saint Esprit pour fortifier ses apostres, et animer éternellement le corps de l’eglise.

Cette force du Saint Esprit, pour se déclarer davantage, devoit paroistre dans l’infirmité… etc.