Page:Bossuet oraisons.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ses enfants, et par la vénération de tous les peuples, ne voyait rien sur la terre qui ne fût au-dessous d’elle. Élevez maintenant, ô Seigneur ! Et mes pensées et ma voix. Que je puisse représenter à cette auguste audience l’incomparable beauté d’une âme que vous avez toujours habitée, qui n’a jamais affligé votre esprit saint, qui jamais n’a perdu le goût du don céleste ; afin que nous commencions, malheureux pécheurs, à verser sur nous-mêmes un torrent de larmes et que, ravis des chastes attraits de l’innocence, jamais nous ne nous lassions d’en pleurer la perte. À la vérité, chrétiens, quand on voit dans l’évangile la brebis perdue préférée par