Page:Bossuet oraisons.djvu/264

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n’est plus à nous, est-ce une vie ? Et pouvons-nous n’apercevoir pas ce que nous perdons sans cesse avec les années ? Le repos et la nourriture ne sont-ils pas de faibles remèdes de la continuelle maladie qui nous travaille ? Et celle que nous appelons la dernière, qu’est-ce autre chose, à le bien entendre, qu’un redoublement, et comme le dernier accès, du mal que nous apportons au monde en naissant ? Quelle santé nous couvrait la mort que la reine portait dans le sein ! De combien près la menace a-t-elle été suivie du coup ! Et où en était cette grande reine, avec toute la majesté qui l’environnait, si elle eût été moins préparée ? Tout d’un coup on voit