Page:Bossuet oraisons.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fruits : périsse par un seul coup tout ce qu’il avait avec lui-même. Alors s’élèveront des frayeurs mortelles, et des grincements de dents, préludes de ceux de l’enfer. Ha, mes frères, n’attendons pas ce coup terrible ! Le glaive qui a tranché les jours de la reine est encore levé sur nos têtes ; nos péchés en ont affilé le tranchant fatal. Le glaive que je tiens en main, dit le Seigneur notre Dieu, est aiguisé et poli : il est aiguisé, afin qu’il perce ; il est poli et limé, afin qu’il brille. Tout l’univers en voit le brillant éclat. Glaive du Seigneur, quel coup vous venez de faire ! Toute la terre en est étonnée. Mais que nous sert ce brillant qui nous étonne, si nous ne prévenons le coup qui tranche ?