Page:Bossuet oraisons.djvu/293

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qui entre dans un jeune cœur avec ces pensées. Ces beaux desseins furent oubliés. Pendant que tant de naissance, tant de biens, tant de grâces qui l’accompagnaient, lui attiraient les regards de toute l’Europe, le prince Edouard de Bavière, fils de l’électeur Frédéric V, comte Palatin du Rhin, et roi de Bohême, jeune prince qui s’était réfugié en France durant les malheurs de sa maison, la mérita. Elle préféra aux richesses les vertus de ce prince, et cette noble alliance où de tous côtés on ne trouvait que des rois. La princesse Anne l’invite à se faire instruire ; il connut bientôt les erreurs où les derniers de ses pères, déserteurs de l’ancienne foi, l’avaient engagé.