Page:Bossuet oraisons.djvu/330

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dit-elle, il se répandit dans mon cœur une joie si douce et une foi si sensible qu’il n’y a point de paroles capables de l’exprimer. Vous attendez, Chrétiens, quel sera le réveil d’un sommeil si doux et si merveilleux. Ecoutez, et reconnaissez que ce songe est vraiment divin. Elle s’éveilla là-dessus, dit-elle, et se trouva dans le même état où elle s’était vue dans cet admirable songe, c’est-à-dire tellement changée qu’elle avait peine à le croire. Le miracle qu’elle attendait est arrivé : elle croit, elle qui jugeait la foi impossible ; Dieu la change par une lumière soudaine, et par un songe qui tient de l’extase. Tout suit en elle de la même force. Je me levai, poursuit-elle, avec précipitation :