Page:Bossuet oraisons.djvu/357

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tant aimé le monde. C’est la doctrine du Maître, et le disciple bien-aimé l’avait bien comprise. De son temps un Cérinthe, un hérésiarque, ne voulait pas croire qu’un Dieu eût pu se faire homme, et se faire la victime des pécheurs. Que lui répondit cet apôtre vierge, ce prophète du Nouveau Testament, cet aigle, ce théologien par excellence, ce saint vieillard qui n’avait de force que pour prêcher la charité et pour dire : Aimez-vous les uns les autres en Notre-Seigneur, que répondit-il à cet hérésiarque ? Quel symbole, quelle nouvelle confession de foi opposa-t-il à son hérésie naissante ? Écoutez, et admirez. Nous croyons, dit-il, et nous confessons l’amour que Dieu