Page:Bossuet oraisons.djvu/409

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qui le suit éternellement dans les combats. Mais il était juste que ce précieux dépôt de l’Etat demeurât entre les mains du Roi, et il lui appartenait de garder une si noble partie de son sang. Pendant donc que notre ministre travaillait à ce glorieux ouvrage, où il y allait de la royauté et du salut de l’Etat, il fut seul en butte aux factieux. Lui seul, disaient-ils, savait dire et taire ce qu’il fallait. Seul il savait épancher et retenir son discours : impénétrable, il pénétrait tout ; et pendant qu’il tirait le secret des cœurs, il ne disait, maître de lui-même, que ce qu’il voulait. Il perçoit dans tous les secrets, démêlait toutes les intrigues, découvrait les entreprises les plus cachées et