Page:Bossuet oraisons.djvu/506

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

jamais attendue d’une humeur si vive ni d’une si haute élévation. Loin de nous les héros sans humanité ! Ils pourront bien forcer les respects et ravir l’admiration, comme font tous les objets extraordinaires ; mais ils n’auront pas les cœurs. Lorsque Dieu forma le cœur et les entrailles de l’homme, il y mit premièrement la bonté comme le propre caractère de la nature divine, et pour être comme la marque de cette main bienfaisante dont nous sortons. La bonté devait donc faire comme le fonds de notre cœur, et devait être en même temps le premier attrait que nous aurions en nous-mêmes pour gagner les autres hommes. La grandeur qui vient par-dessus,