Page:Bossuet oraisons.djvu/516

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que celle des ennemis. Le prince par son campement avait mis en sûreté non seulement toute notre frontière et toutes nos places, mais encore tous nos soldats : il veille, c’est assez. Enfin l’ennemi décampe ; c’est ce que le prince attendait. Il part à ce premier mouvement : déjà l’armée hollandaise avec ses superbes étendards ne lui échappera pas ; tout nage dans le sang, tout est en proie ; mais Dieu sait donner des bornes aux plus beaux desseins. Cependant les ennemis sont poussés partout. Oudenarde est délivrée de leurs mains : pour les tirer eux-mêmes de celles du prince, le ciel les couvre d’un brouillard épais ; la terreur et la désertion se met dans leurs troupes ; on