Page:Bossuet oraisons.djvu/520

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Mais si jamais il parut un homme extraordinaire, s’il parut être éclairé, et voir tranquillement toutes choses, c’est dans ces rapides moments d’où dépendent les victoires, et dans l’ardeur du combat. Partout ailleurs il délibère ; docile, il prête l’oreille à tous les conseils. Ici, tout se présente à la fois ; la multitude des objets ne le confond pas ; à l’instant le parti est pris, il commande et il agit tout ensemble, et tout marche en concours et en sûreté. Le dirai-je ? mais pourquoi craindre que la gloire d’un si grand homme puisse être diminuée par cet aveu ? Ce n’est plus ses promptes saillies, qu’il savait si vite et si agréablement réparer, mais enfin qu’on lui voyait quelquefois