Page:Bossuet oraisons.djvu/529

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courage, s’élève au-dessus des plus grands périls, et sait même profiter de toutes les infidélités de la fortune ; l’autre, et par l’avantage d’une si haute naissance, et par ces grandes pensées que le ciel envoie, et par une espèce d’instinct admirable dont les hommes ne connaissent pas le secret, semble né pour entraîner la fortune dans ses desseins, et forcer les destinées. Et afin que l’on vît toujours dans ces deux hommes de grands caractères, mais divers, l’un emporté d’un coup soudain meurt pour son pays comme un Judas le Machabée ; l’armée le pleure comme son père, et la cour et tout le peuple gémit, sa piété est louée comme son courage, et sa mémoire ne se flétrit point par le