Page:Bossuet oraisons.djvu/546

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à bien vivre. Quoi ! attendre à commencer une vie nouvelle lorsqu’entre les mains de la mort, glacés sous ses froides mains, vous ne saurez si vous êtes avec les morts ou encore avec les vivants ! Ha ! prévenez par la pénitence cette heure de troubles et de ténèbres. Par là, sans être étonné de cette dernière sentence qu’on lui prononça, le prince demeure un moment dans le silence, et tout à coup : O mon Dieu, dit-il, vous le voulez, votre volonté soit faite : je me jette entre vos bras ; donnez-moi la grâce de bien mourir. Que désirez-vous davantage ? Dans cette courte prière, vous voyez la soumission aux ordres de Dieu, l’abandon à sa providence, la confiance en sa grâce, et