Page:Bossuet oraisons.djvu/561

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quelque grande pensée ; puis, appelant le saint religieux qui lui avait inspiré ce beau sentiment : Je n’ai jamais douté, dit-il, des mystères de la religion, quoi qu’on ait dit. Chrétiens, vous l’en devez croire ; et, dans l’état où il est, il ne doit plus rien au monde que la vérité. Mais, poursuivit-il, j’en doute moins que jamais. Que ces vérités, continuait-il avec une douceur ravissante, se démêlent et s’éclaircissent dans mon esprit ! Oui, dit-il, nous verrons Dieu comme il est, face à face. Il répétait en latin avec un goût merveilleux ces grands mots : Sicuti est, facie ad faciem, et on ne se lassait point de le voir dans ce doux transport. Que se faisait-il dans cette âme ? quelle nouvelle lumière lui apparaissait ?