Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/74

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M. Duflair. — Ah ! ce que je vous en voudrais, à vous, vous savez, là, franchement, si vous n’étiez pas notre maître à tous. Mais il n’y a pas à discuter ; il n’y a qu’à admirer et à s’incliner. Sherlock Holmes, vous êtes vraiment le roi des Policiers ! (Il lui tend la main.)

Jean. — Quoi ! vous seriez ?

L’Étranger. — Yes ! je serié ! Fini le cognito !… Puisque cette bavarde joyeuse n’a pas pu tenir plus longtemps son bouche fermée ! Ainsi que mister Dublair, je ne suis qu’un polisson !

M. Duflair, vivement. — Policier ! Un policier ! Ne confondons pas !

L’Étranger. — Alors… Ne suis-je plus digne d’être votre… comment dizé… votre coupain ?

François. — Si donc ! Bien au contraire ! (À Jean.) Au reste, je savais la qualité de Monsieur… que, moi aussi, j’admire… mais je lui avais promis le secret et, moi, je l’ai gardé.

Jean. — Je vous le répète, Monsieur : soyez deux fois le bienvenu, vous qui, malgré vos nombreuses et constantes occupations, avez bien voulu venir, de si loin, nous aider à venger notre pauvre Robert. Il vous connaissait, je crois ?

L’Étranger. — Yes ! Il me avait fait visite à moi, le précédent été, à Dinard…

Jean. — Que n’est-il encore ici pour vous accueillir ! Excusez notre réception peut-être un peu froide…

M. Duflair, montrant la neige qui tombe. — Dame ! par ce temps de neige !

Jean. — Mais si j’avais connu plus tôt votre qualité, croyez bien !… François ? Faites-nous préparer un bon dîner de Noël en l’honneur de notre hôte illustre.