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DEUX DE TROUVÉES

nous serons au couvent des Ursulines, et avant onze heures, au quai.

— Oui, j’espère.

Vers huit heures, le déjeûner fut servi, et le capitaine invita le pilot à descendre, ce que celui-ci accepta volontiers.

Pendant qu’ils étaient à table, un canot se détacha du rivage, monté par deux hommes, et alla au devant du Zéphyr.

L’officier de quart, voyant approcher un canot qui faisait des signaux, fit jeter des amarres, que les gens du canot empoignèrent.

— Que voulez-vous, leur demanda l’officier du quart ?

— Nous voulons parler au capitaine.

— Attendez, il est à déjeûner — Vous feriez mieux de monter.

— Non, merci, il faut que nous partions de suite Ne pourriez-vous pas faire appeler le capitaine ?

Celui-ci, averti que quelqu’un le demandait, monta sur le pont.

— Qu’avez-vous, à me dire, mes amis, dit le capitaine en s’adressant aux gens du canot ?

— Êtes-vous le capitaine du Zéphyr ?

— Oui, mes amis.

— Eh bien, capitaine, auriez-vous la bonté de venir à terre, à cette auberge que vous voyez avec des contrevents verts ? Monsieur Meunier nous a envoyés vous chercher.

Pierre de St. Luc, en apprenant que le père Meunier l’attendait à terre, descendit en toute hâte à la cabine, recommanda au pilote de continuer sa route sans l’attendre, qu’il allait descendre un instant à