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DEUX DE TROUVÉES

Trim ; car un nègre à la Louisiane, on ne s’occupe pas de ça !…

— Bonjour, monsieur, lui dit-il, en prenant son ton le plus aimable, y a-t-il quelque chose à votre service ?

Trim et Tom furent un peu déconcertés, eux qui s’ètaient attendus à de la résistance.

— Nous voudrions voir madame Coco-Létard, on nous a dit que c’était ici qu’elle demeurait.

— Qui vous a dit ça ?

— Quelqu’un.

— Ah ! bien, on vous a trompés ; elle ne demeure pas ici.

— C’est égal qui demeure ici ?

— Mon ami, ça ne vous fait rien ; si vous avez besoin de quelque chose, je suis prêt à vous rendre service. La vieille Coco et François écoutaient au haut de l’escalier.

Trim fit un clin d’œil à Tom qui continua :

— Je cherche quelqu’un qui s’est sauvé, et que nous croyons caché dans cette maison.

— Caché dans cette maison ! répéta Léon, avec un étonnement si bien joué, que Trim et Tom commencèrent à croire qu’ils s’étaient trompés.

— Peut-être ai-je été mal informé, mais pourtant on nous avait bien assurés qu’on l’avait vu venir dans cette direction ; dans tous les cas nous aimerions à visiter la maison.

François, en voyant la tournure que prenait la conversation, descendit à son tour ; la vieille Coco se tenait prête à toute éventualité.

— Qu’est-ce qu’il veut donc, ce monsieur ? demanda François à Léon.