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UNE DE PERDUE

— Il cherche quelqu’un qu’il croit caché ici.

— Monsieur est donc un homme de police ? c’est bien, monsieur, cherchez, continua François en s’adressant à Tom ; vous êtes bien sûr de ne trouver personne, car nous avons été ici tout le temps, et je ne crois pas qu’il put y entrer un homme, sans que nous l’ussions vu ou entendu.

Tom regarda Trim dont la figure annonçait le désappointement. Tom ne savait que penser, Léon et François remarquèrent l’hésitation de Tom et ils s’enhardirent de toute l’irrésolution des autres.

— Allons, monsieur, reprit Léon d’un ton un peu plus sec, si vous voulez chercher, cherchez ; mais dépêchez-vous, car nous avons des affaires.

Trim était confondu dans ses idées et ne savait que faire ; Tom crut qu’ils avaient fait un faux pas et cherchait les moyens de s’en retirer. Déjà il se préparait à faire des excuses et à sortir, quand Trim qui était derrière lui appuyé au cadre de la porte, fit un bond en avant et d’un coup de poing porté au milieu du front, culbuta François. Tom sauta sur Léon, quoiqu’il ne comprit rien à ce que faisait Trim, et le renversa sous lui, comme s’il eut été un enfant.

Tom regardait Trim, qui renversait les tables, les miroirs, culbutait les lits, les chaises, les coffres et tout ce qui se trouvait dans l’appartement. Il ne pouvait s’imaginer ce que tout cela voulait dire.

— Qu’as-tu donc Trim ?

— Mon maître ! mon maître ! cria Trim, il été ici ; moué entendi li, moué reconnu son la voix ! mon maître, maître !

Trim avait en effet parfaitement distingué la voix