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UNE DE PERDUE

— La Cour, continua l’avocat du docteur Rivard, est-elle maintenant prête à entendre la cause ?

— Procédez, répondit le juge.

— Je vais commencer par lire la requête.

La Requête était écrite en anglais, nous la traduisons.

« À l’honorable Juge de la Cour des Preuves, pour la cité de la Nouvelle-Orléans, État de la Louisiane.

La Requête de Léon Rivard, médecin, de la dite cité de la Nouvelle-Orléans, Tuteur dûment élu en justice à l’orphelin Jérôme, expose respectueusement :

Que, le premier septembre 1836, Alphonse Meunier, négociant de la Nouvelle-Orléans, sous l’impression qu’il n’avait point d’enfant ni d’héritier légitime, fit son testament olographe, qu’il déposa le même jour entre les mains du Sieur P. Magne, notaire public.

Que, le 15 septembre 1836, le dit Alphonse Meunier décéda à la Nouvelle-Orléans, sans avoir changé son testament.

Que, le 25 octobre 1836, le dit Testament du dit Alphonse Meunier fut irrégulièrement ouvert et reconnu par Son Honneur ledit Juge de la dite Cour des Preuves : sauf toute opposition qui pourrait y être faite, dans la quainzaine, avant son homologation.

Que, le 19 mars 1820, le dit Alphonse Meunier avait épousé, en légitime mariage, demoiselle Léocadie Mousseau.

Que, le 21 mai 1823, il serait né du légitime mariage du dit Alphonse Meunier avec la dite