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DEUX DE TROUVÉES

férence, à lire une gazette, quoiqu’il n’eut pas perdu un mot de la déclamation du témoin.

M. Duperreau fit ensuite assermenter M. Charon, le chef de l’Hospice des Aliénés, qui prouva que le petit Jérôme avait été amené à l’hospice, ainsi qu’il avait été porté aux régistres. Il certifia que l’extrait des régistres, produit en cour, était conforme à l’original ; que les deux bouquins (qu’il montra) avaient été apportés et déposés à l’hospice, comme la propriété de l’orphelin, quand il y fut amené. Il prouva aussi que l’extrait de naissance d’Alphonse Pierre, produit en cour, était le même extrait qui avait été trouvé, par son honneur le juge, dans les bouquins ; enfin que l’entrée des régistres correspondait avec l’extrait de naissance.

— Et avez-vous aucun doute, lui demanda M. Duperreau, que Jérôme ne soit Alphonse Pierre, l’enfant de M. Meunier ?

— Aucun.

— Quelqu’un, demanda le juge, a-t-il quelque question à faire au témoin ?

Personne ne répondit.

Jérémie, le portier de l’hospice fut ensuite introduit. Il corrobora, en substance, ce qu’avait dit le témoin précédent ; et descendit sans que personne lui fit de transquestions.

Le docteur Rivard était radieux ; le public paraissait satisfait de l’identité du petit Jérôme avec le petit Meunier.

— J’espère, dit M. Duperreau, en se levant avec dignité et promenant sur l’auditoire un regard de satisfaction, j’espère que la Cour ne peut plus avoir de doute maintenant sur la justice et l’équité de cette