Page:Boucherville - Une de perdue, deux de trouvées, Tome 1, 1874.djvu/4

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AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR.



C’est presqu’un événement que de voir reparaître dans notre jeune pays une œuvre littéraire quelconque, car il est admis que grand nombre de bons écrits n’ont jamais eu les honneurs de la réimpression, et il est aussi reconnu que moins un peuple est enclin à la lecture, plus il est difficile à satisfaire sur le choix et la valeur réels de ses lectures. Il n’est donc que juste de reconnaître que celui qui a eu le mérite de concevoir une œuvre littéraire qui a obtenu un accueil aussi légitime que le Roman Canadien « une de perdue deux de trouvées, » a le droit de s’enorgueillir ou du moins de se considérer comme un auteur privilégié parmi tant d’autres écrivains qui n’ont rencontré qu’indifférence et découragement dès leur début dans la carrière des lettres.

Il n’en a pas été ainsi du Roman de M. de Boucherville, qui a eu le mérite bien rare d’éveiller l’attention des lecteurs les plus indifférents, qui n’ont cessé avec les amateurs de saine littérature de demander cet ouvrage véritablement populaire, depuis sa première apparition.