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DEUX DE TROUVÉES.

Pendant que le souper se préparait, Tom fumait tranquillement sa pipe, certain que les embarcations étaient en sûreté sous la surveillance de ses hommes ; tandis que de son côté le vieux Laté n’était pas moins sûr que le courant en prendrait soin. Ainsi tous deux restèrent à fumer près de la cheminée.

Trim ne fut pas longtemps à se rendre au bayou Goglu, où Sir Arthur attendait, avec ses hommes de police, qu’il vint les rejoindre. Ils n’avaient rien vu, à l’exception d’une vieille cabane en ruine, que son propriétaire avait abandonnée depuis longtemps. Trim leur eut bientôt appris le résultat de la visite au bayou Latreille, vers lequel ils se mirent tous en route à la suite du nègre, qui leur servit de guide.

En arrivant au bayou Latreille, Trim ayant remarqué à Lauriot que les hommes, stationnés autour de la cabane du vieux Laté, étaient encore à leur poste, et entendant la voix de Tom qui chantait une chanson de matelot, ils marchèrent tout droit à la porte et entrèrent sans plus de cérémonie.

— Bonjour le maître et la maîtresse, dit Lauriot, en déposant sa carabine dans un coin auprès de celle de Tom et de Trim ; ce qu’imitèrent ceux qui le suivaient. Ah ! M. Tom, je vois que vous nous avez fait préparer un bon souper ; ce n’est pas à dédaigner, surtout quand on n’a pas mangé depuis midi. À propos, quelles nouvelles depuis que Trim vous a quitté ?

— Ma foi rien, si ce n’est que M. Laté a consenti, après bien des difficultés, à nous laisser avoir ses embarcations.

— Trim nous a dit que vous aviez découvert une