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UNE DE PERDUE

— Je ne crois pas que ça soit bvai, disait-il au moment où la jeune femme entrait dans le cabinet de la modiste. On nous a tant donné d’infobvmation qui se sont tvouvée fausse. Le désibv de gagner ces bvécompenses, bvend tout le monde fou.

— Oui, mais, cette fois-ci, je me crois certain d’être sur la bonne piste. Le fait est que j’en suis positivement sûr, répondit le volontaire.

— Probablement ! vous êtes toujouv certain, vous ! Mais continuez ; je pvends note.

— Vous allez en juger. — Je vous ai déjà dit que jeudi dernier, vers neuf heures du soir, j’étais à la station de police, quand la patrouille amena deux voleurs pris dans le faubourg St. Joseph. Ils avaient été arrêtés pour un assaut commis sur une femme ; du moins c’est ce qu’un nègre, qui les tenait par le collet de leurs capots, dit à la patrouille quand il les lui remit. Je n’avais pas fait attention à cette circonstance, et je n’y aurais probablement plus pensé, si, hier, je n’eusse appris de Mary, qui demeure chez le Dr. L…, qu’une dame respectable avait été attaquée par des malfaiteurs l’avant-veille.

— Quel rapport cela a-t-il avec les bvebels ?

— Vous allez voir ; je lui demande…

— À Mavy ?

— Oui, à Mary, quelle était cette dame ? D’abord, elle ne voulut pas me le dire ; mais à la fin vous savez, les femmes, il faut que ça parle ; elle me confia en secret, bien entendu, que c’était sa jeune maîtresse qui sortait, comme ça, seule, depuis deux à trois soirs, vers huit heures ou huit heures et demi, et ne rentrait que tard. Elle se déguise en habits d’homme depuis qu’elle a été attaquée.