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DEUX DE TROUVÉES.

per, et que l’on avait sans doute reconnus. Le reste de la troupe partit au trot.

St. Luc suivait à quelque distance. Arrivée à la route qui conduit a la Côte St. Catherine, la cavalerie prit le galop et disparut bientôt derrière la montagne.

De l’endroit où se trouvait alors St. Luc, il pouvait apercevoir au loin son cheval qui, sous une allure aisée et rapide, entraînait la légère voiture dans laquelle étaient les deux chefs patriotes. À une grande distance en arrière galopaient trois des cavaliers ; les deux autres, dont les montures ne pouvaient suffire à la rapidité de la course, s’en revenaient au pas.

— Je ne crois pas qu’ils les rejoignent, dit le charretier qui avait arrêté sa voiture pour regarder la poursuite ; voyez donc, il y en a déjà deux de restés ! Crégué ! trotte-t-il un peu le cheval qui est sur le sleigh ! Voyez comme sa tête encense ; il n’a pas l’air de fatiguer le moins du monde… Tiens ! voyez donc, il y a un autre des cavaliers qui flageolle.

St. Luc était absorbé par le spectacle de cette course ; il se réjouissait de ce que le frère d’Henriette et son ami eurent un bon cheval sur lequel ils purent compter pour fournir une course de plusieurs heures avec la même rapidité, pourvu que le Dr. G… qui tenait les guides, sût le mener.

À la manière dont le cheval encensait, St. Luc vit qu’il avait pris son train de route, qui était de douze milles à l’heure ; et à cette allure il pouvait marcher toute la journée. Restait à savoir si les chevaux des cavaliers pourraient continuer avec la même rapidité, car ils gagnaient du terrain visiblement, mais il n’y en