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UNE DE PERDUE

sance d’un bel enfant est venue, au bout d’un an de mariage, couronner leur félicité. J’ai hâte d’arriver à Pirarelia pour les voir et les embrasser, ainsi que leurs jolies sœurs Asile et Hermine.

— Asile et Hermine ! Tiens ! je ne savais pas. Ah ! je suppose qu’elles sont les sœurs de M. de St. Luc ?

— Justement. Ce sont deux gentilles Canadiennes, dont l’une, Asile, a épousé un jeune officier autrichien appelé Nogachn Dwirlfi, dont le régiment est actuellement en garnison à Pirarelia. C’est chez lui que je dois me rendre. N’arrêterez-vous pas à Pirarelia pour voir Clarisse ?

— Impossible, Sir Arthur, pour aujourd’hui ; il faut que je me rende au plus tôt à Skama ; c’est aujourd’hui le 14, j’aurais du y être hier, et je crains bien de ne pouvoir arriver avant la nuit.

— M. de St. Luc serait si content de vous voir, et Clarisse serait si heureuse. Et je crois, M. Thornbull, que vous devez bien un peu de reconnaissance à M. de St. Luc, pour l’aide qu’il m’a fourni pour délivrer votre fille des mains de ce scélérat de pirate, Cabrera.

— Sans doute que je lui dois des remercîments, et je les lui présenterai après-demain ; je reviendrai tout exprès de Skama, où il est de la plus urgente nécessité que je me rende de suite. Vous direz bien des choses pour moi à M. de St. Luc, en attendant.

— Vous savez que s’il n’avait pas été la victime d’un infâme complot ourdi par un certain docteur Rivard, à la Nouvelle-Orléans, M. de St. Luc voulait aller à la poursuite de ce Cabrera.

— Je le sais, je le sais. Ah ! c’était affreux, mais il en a bien été puni, ce docteur Rivard.

— Ah ! je ne savais pas ; Comment ça ?