Page:Boucherville - Une de perdue, deux de trouvées, Tome 2, 1874.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
76
UNE DE PERDUE

aura donné le régistrateur sera la représentation d’une valeur de $30, et ce certificat étant une véritable valeur de $30 sera la propriété privée de l’esclave qui pourra le léguer à qui bon lui semblera. Bien plus, je serais d’opinion que ces certificats pourraient être donnés ou négociés ; pourvu qu’ils ne pussent être donnés qu’à un parent de l’esclave, ou négociés qu’entre les esclaves et au pair, et ce du consentement des maîtres.

« Vous sentez bien que lorsque j’ai dit que chaque certificat représenterait une valeur de $30, c’était dans la supposition que la valeur du nègre, qui l’aurait obtenu, aurait été estimée à $600. Si la valeur était plus grande, le certificat serait en proportion ; ce qui serait facile à déterminer, en l’exprimant sur le certificat. »

— Si je comprends bien, dit le premier interlocuteur, chaque certificat représente la valeur d’une heure de travail, mais comment ce certificat pourrait-il représenter la valeur d’une heure de travail pour un nègre qui vaudrait une plus grande somme, s’il lui était transporté ?

— Dans ce cas, le certificat, représentant aussi une somme fixe qui est sa valeur absolue, servirait à déterminer sa proportion à la valeur du nouvel acquéreur du certificat. Par exemple, en supposant que le certificat fut de $50, il représenterait une heure de travail pour un nègre dont le prix serait de $600 ; comme ce certificat ne représenterait qu’une demi-heure de travail pour un nègre valant $1200 ; comme il représenterait deux heures de travail pour celui qui ne vaudrait que $300.

— Mais comment reconnaîtrait-on que le certificat a été transporté en due forme ?