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VERS L’AMOUR


 

I


Viola, ton sourire et tes yeux caressants
Où le ciel curieux et ravi se reflète ;
Ton sourire et tes yeux, ma fraîche violette,
Chantent l’inaltérable amour que je pressens.

O toi que j’entrevis à peine, ton sourire
Me parle de tendresse et d’immortalité ;
Je vais t’aimer, je t’aime, et me voici hanté
Par tes yeux où le ciel émerveillé se mire.

J’évoque en ce moment tes cheveux blonds et fins,
Tes yeux, ta joue en fleur que je n’ai point baisée,
Ton sourire ; et, couché dans l’herbe et la rosée,
J’abandonne mon âme à des songes divins.