Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/176

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Clarisse, Clarisse, ne vous en allez point. Restez ici, sans restriction, laissez le passé et le songe. Soyez heureuse d’un sombre amour, ô vous qui êtes belle comme une évidence ! Abandonnons ces tragédies où nous égorgeâmes des colombes, où Clara était grave et Polycrate charmant. Que leurs voix ne vous entraînent point hors de chez nous. Il faut vivre ébloui, magnifique, lucide comme si Dieu même était présent, parce qu’une petite fleur d’or regarde, parce qu’une pluie ébruite le bruissement des tuiles, parce qu’au loin l’étoile nous semble attentive, à cause enfin de la beauté et de la mort.

Février 1896.