Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/193

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Il fallait chanter ! Il fallait poursuivre
Pour le pain du jour, la pipe du soir,
Pour le dur grabat dans le grenier noir,
Pour l’ambition d’être homme et de vivre !

Mais parfois, dans l’ombre ― et c’était son droit ! ―
Il lançait, lui pauvre et transi dans l’âme,
Un regard farouche aux pantins du drame
Qui reluisaient d’or et n’avaient pas froid.

Puis ― comme un rêveur dégagé des choses ―
Sachant que tout passe et que tout est vain,
Sans respect du monde, il chauffait sa main
Au rayonnement des apothéoses !…


Novembre 1867.