Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/299

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Autour du noir vaisseau sous les cieux voyageant,
Le Vesper répand l’ombre avec la rêverie ;
Et, comme un laboureur, la lune au soc d’argent
Creuse d’un blanc sillon les vagues d’Étrurie.

La voile aux plis nombreux tombe sur les haubans ;
À peine un léger souffle au loin frémit encore.
Tout se mêle et s’efface, et, courbés sur leurs bancs,
Les rameurs, dans la nuit, frappent le flot sonore.