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986 GÉOGRAPHIE. — EXPLICATION DÉS CARTES.

CARTE N° 67.

EMPIRE D'AUTRICHE.

Position astronomique. — 42»9' — 51°2'lat. N. ; 6° 14' — 24° 45' long. E.

Géographie physique. (Voy. la carte.)

Climat, très-varié ; froid dans les pays montagneux : Tyrol, Galicie ; tempéré dans les vallées du Danube et de l'Elbe, en Vénétie et en Dalmatie.

Superficie : 645 152 kil. c.

Ethnographie. — L'Autriche est le pays le plus éloigné de l'unité ethnographique et celui où la fiction politique est le plus en opposition avec les tendances des races ; mais l'antagonisme de ces races maintient l'équilibre de l'État. La race allemande

domine dans Farchiduché d'Autriche, dans le Salz bourg, dans le Tyrol septentrional, dans la Styrie, la Carinthie et une partie de la Carniole ; les Slaves occidentaux ou Tchèques, en Bohême, en Silésie, et en Moravie (pays mixte) ; les Slaves polonais ou Leckhs, en Galicie ; les Hongrois, Magyars, descendants altérés des races tartares : Huns, Avares, etc, mélangés aux Roumains, en Hongrie ; Slaves du sud, mélangés aux Roumains, en Transylvanie, aux Italiens, en Illyrie, aux Allemands, en Carniole, et presque purs de mélange en Esclavonie et en Croatie. Les Italiens, en Vénétie, dans le Tyrol méridional, en Dalmatie et en Istrie.

Population d'après les nationalités.

Pays.

Autriche (basse).

Autriche (haute).

Salzbourg.

Styrie.

Carinthie.

Carniole.

Goritz, Istrie, "etc.

Tyrol et Vorarlberg.

Bohême.

Moravie.

Silésie.

Galicie.

Bukowine.

Dalmatie.

Roy. Lombard-Vénitien.

Hongrie.

Croatie et Esclavonie.

Transylvanie.

Frontières militaires.

Militaire.

Allemands.

1 341 770 688 290 140 197 640 806 231 558 29 783 8 150 525 092

1 766 372 483 518 234 843 114 293

37 855

12 250

1221 714

24 470

200 364

38 400 150 200

Slaves du nord.

12 270

2 925 982 1 351 982

223 928 4 067 107

194 608

2037 817

6 590

1 768

9 820

213 000

Slaves du sud.

6 870

369 246

92 767

437 058

331 042

1000

369 310 26 892

593 625

811 757 830

865 377 77 000

Italiens.

102 326 339 913

Roumains de l'est.

600 2 300

Magyares.

— 175 679

45 000 2 408 010

487

400

33 000

1 171 676 50

1 10 322 144 826 470 500

7 400

4 333 987

12 770

517 577

4 900

70 500

Autres races.

8 789 4

24

4 113

548

86 339

41 529

3 280

,451446

31 553

1 318 6 583

456 948

6 732

102 312

2 349 13 645

Totaux 7 889 925 11044 872 3 982 774 2 989 136 2 642 953 4 947 134 1217 532

langues.- Allemand, polonais, bohème, hongrois, italien, distribués dans les divers pays d'après le tableau précédent.

formation historique. — L'Autriche propre devient duché héréditaire en 1156 ; en 1192, il s'agrandit de la Styrie et de la Carniole. Ces États sont donnés par Rodolphe de Habsbourg à son fils Albert 1er (1282), dont les successeurs acquirent le Tyrol et le comté de Trieste. Albert, 4e archiduc d'Autriche, épousa la fille de l'empereur Sigismond et reçut en dot la Moravie. Il fut empereur sous le nom d'Albert II ; à partir de ce temps les empereurs d'Allemagne sont toujours choisis dans cette maison. Avec Charles-Quint la maison d'Autriche domine en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Espagne, en Italie, et dans le nouveau monde ; mais elle se partage en deux branches à l'abdication de cet empereur, 1556. Ferdinand I £ % le chef de la branche allemande, acquiert les royaumes de Bohême et de Hongrie, la Silésie, l'Esclavonie et la Croatie. La Silésie est perdue sous Marie-Thérèse, en 1742, par le traité de Breslau conclu avec Frédéric le Grand ; mais en 1772, l'Autriche gagne, au partage de la Pologne, la Galicie et la Lodomirie, et en 1777, la Bukowine. La guerre de la succession d'Espagne lui avait donné les Pays-Bas, le Milanais et Mantoue. Le traité de Campo-Formio (1797) lui fit perdre les Pays-Bas et le Milanais, mais lui donna la Vénétie, l'Istrie et la Dalmatie. Les victoires de Napoléon et le traité de Presbourg lui firent perdre une partie de ses possessions ; mais, en 1814, elle les reprit toutes sauf les

Pays-Bas. Le traité de Villafranca en 1859 lui enleva le Milanais.

Population, 35,016,058 hab. Réduction de plus de 3,000,000 par suite de la perte du Milanais.

Oouvernenient, monarchie héréditaire, absolue avant 1860, et aujourd'hui constitutionnelle. L'Empereur est assisté 1° du conseil des 13 ministres reeponsables, 2° du conseil d'État (Statut du 25 février 1860,) 1 président et 7 conseillers ; et du conseil d'Empire composé des 2 chambres.

Le diplôme du 10 oct. 1860, confère à la coopération des diètes provinciales et du conseil de l'empire le droit de donner des lois, de les modifier ou de les supprimer, et réserve à ce dernier toutes les affaires concernant la législation, les questions de monnaie, de finances et de crédit, toutes celles relatives aux banoues d'émission, aux postes, télégraphes et chemins de fer, au règlement des servitudes militaires, enfin l'établissement ou l'augmentation des charges et des impôts, l'adoption des emprunts, la conversion de la dette publique, la vente ou l'engagement des propriétés immobilières de l'État, la fixation du budget et l'examen des arrêtés de comptes ; rétablit l'ancienne constitution en Hongrie, en Croatie et en Transylvanie, et réclame la coopération d'un conseil d'empire restreint pour les pays non hongrois, relativement aux affaires qui ont été traitées pendant longtemps en commun. — Patente du 26 février 1861, qui approuve la loi sur la représentation d'empire, comme loi fondamentale, qui remet au conseil d'empire restreint le