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TEMPS MODERNES. 299


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discours du trône, le roi déclare que la situation n'est point exempte de périls, car tout en respectant les traités, il ne peut rester insensible au cri de douleur qui, de tant de points de l'Italie, s'élève vers lui (30 janvier). — Mariage du prince Napoléon et de la princesse Clotilde, célébré à Turin (30 janvier).

Le ministre des finances présente à Turin un projet de loi autorisant le gouvernement à contracter un emprunt de 50 millions (4 févr.). — Publication de la brochure : Napoléon III et l'Italie (4 février). — L'empereur Napoléon III en ouvrant la session législative rappelle qu'il s'est trouvé en dissidence avec le cabinet autrichien sur les questions principales, entre autres sur la reconstitution des principautés danubiennes (7 février). — Le Cabinet britannique donne son adhésion à la proposition faite par la Russie touchant la réunion d'un congrès pour régler les affaires d'Italie, congrès dont pourtant était exclu le Piémont en sa qualité de puissance d'ordre secondaire (20 mars). — Protestation de M. de Cavour contre cette exclusion. — Entrevue de ce ministre avec Napoléon III (25 mars). — L'Autriche refuse de prendre part au congrès, s'il n'est pas précédé d'un désarmement complet (14 avril). — Le Moniteur annonce que l'Autriche n'ayant pas adhéré à la proposition de désarmement simultané faite par l'Angleterre et acceptée par la France, la Russie et la Prusse, et ayant résolu d'adresser une communication directe au cabinet de Turin pour obtenir le désarmement de la Sardaigne, l'Empereur a ordonné la concentration de plusieurs divisions sur les frontières du Piémont (22 avril). — Remise de l' ultimatum autrichien au comte Cavour par le baron de Kellersberg. Le gouvernement Sarde doit répondre dans trois jours s'il consent, oui ou non, à mettre sans délai son armée sur le pied de paix et à licencier les volontaires italiens (23 avril) ; réponse négative du comte de Cavour, le 26. — Départ du grandduc de Florence ; Victor-Emmanuel est proclamé dictateur (27 avril). — L'armée autrichienne, commandée par Gyulai, passe leTessin et s'avance sur Mortara, Vigevano et Novarre (29 avril). — La duchesse régente quitte Parme le 30 avril ; le 1er mai, on institue une junte provisoire qui décide l'annexion au Piémont et gouverne au nom du roi Victor-Emmanuel. — Rupture des relations diplomatiques entre la France et l'Autriche (2 mai). — L'empereur Napoléon III annonce dans une proclamation au peuple français qu'il va se mettre à la tête de l'armée (3 mai). — Rentrée de la duchesse de Parme dans ses États (4 mai).

Bataille de Montebello ; les Autrichiens sont repoussés par la division Forey après un combat acharné de 5 heures (20 mai). — Arrivée du prince Napoléon à Livourne avec le 5e corps d'armée (23 mai). — Prise de Varèse par Garibaldi (23 mai). — Il entre à Côme, le 27. — Circulaire adressée par le prince Gortschakoff aux légations de Russie, dans laquelle il dénie à la Confédération germanique, qui est une combinaison purement défensive, le droit d'intervenir dans la guerre au sujet d'une possession non germanique (27 mai). — Affaire de Palestre (30 mai). — L'armée franco-sarde commence à traverser le Tessin près de Turbigo ; l'armée autrichienne se concentre sur la rive gauche de cette rivière (2 juin). — Bataille de Magenta (4 juin). — Evacuation de Milan par les troupes autrichiennes (5 juin). — Entrée de l'empereur des Français et du roi de Sardaigne à Milan (8 juin). — Les Français occupent Marignan après un combat de trois heures, le même jour. — La duchesse de Parme quitte de nouveau ses États (9 juin) ; départ du duc de Modène, le 11. — Évacuation


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des légations par les Autrichiens le 12, des vaisseaux de guerre français ayant paru devant Ancône. — Le gouvernement prussien, voulant parer aux éventualités de la guerre, donne l'ordre de mobiliser 6 corps d'armée (14 juin). — Proclamation de l'empereur d'Autriche portant qu'il se met à la tête de son armée pour défendre l'honneur etles bons droits de l'Autriche (18 juin). Bataille de Solferino. L'armée autrichienne qui, la veille, avait franchi le Mincio sur quatre points, rencontre dans sa marche l'armée franco-sarde. Après une lutte meurtrière de 15 heures, engagée surtout près de Solferino, San Cassiano, Cavriani, Goito et dirigée par les deux empereurs en personne, l'armée autrichienne est forcée d'abandonner ses positions et de se rejeter sur la rive gauche du Mincio (24 juin). — Le représentant de la Prusse à la diète propose la concentration des 7e et 8e corps de l'armée fédérale sur le Haut-Rhin, sous le commandement de la Bavière. Cette proposition est acceptée presque à l'unanimité dans la séance du 2 juillet. — L'armée entière des alliés passe -le Mincio. L'armée sarde investit Peschiera (1er juillet.) — Le 3, le viceamiral Romain-Des fossés occupe une île dans le golfe de Quarnero, partie du golfe de Venise. Le 4, 58 vaisseaux de guerre, français et sardes, se réunissent dans ce lieu. Débarquement de 10 000 français. — L'Autriche propose à la diète de mobiliser le contingent tout entier de la Confédération, et d'engager le prince-régent à prendre le commandement en chef (7 juillet). — Signature d'un armistice entre les armées alliées et celles de l'empereur d'Autriche. La durée en est fixée jusqu'au 15 août (8 juillet). Le 11, entrevue de l'empereur des Français et de l'empereur d'Autriche à Villafranca ; on y signe les préliminaires de paix. L'empereur d'Autriche cède ses droits sur la Lombarâie à l'exception des forteresses de Mantoue et de Peschiera, à l'empereur des Français, lequel les transmet au roi de Sardaigne. Proclamation de l'empereur Napoléon III à ses troupes pour leur annoncer que le principal but de la guerre est atteint et que la paix a été conclue, parce que la guerre menaçait de prendre une extension qui aurait pu nuire aux intérêts de la France, à Valeggio, le 12 juillet. — Réunion à Zurich des plénipotentiaires chargés de convertir en traité définitif les préliminaires de Villafranca. Ces plénipotentiaires sont, po :ir la France, le baron de Bourqueney etle marquis de Banneville, pour l'Autriche le comte de Colleredo et le baron de Meysenbug, pour la Sardaigne le chevalier des Ambrois et le chevalier Jocteau (8 août) ; la conférence de Zurich termine sa mission le 10 novembre.

Ouverture de la session législative de 1859, le 7 février. — Le projet de loi relatif à un emprunt de 100 millions de francs est adopté à l'unanimité (30 avril). — Important projet de loi concernant les chemins de fer. Les concessions de chaque compagnie seront divisées, au point de vue de l'application du minimum d'intérêt, en deux sections distinctes et comprenant, l'une l'ancien réseau, l'autre le nouveau. Ce dernier jouira seul, pendant 50 ans, d’une garantie d'intérêt avec amortissement calculé au taux de 4 pour 100. De plus, toute la portion du revenu de l'ancien réseau qui excédera un certain chiffre kilométrique, déterminé pour chaque compagnie, sera attribué comme supplément de recettes au nouveau réseau, et viendra couvrir jusqu'à due concurrence l'intérêt garanti par l'Etat. En compensation de ces avantages, les compagnies devront partager avec l'État à partir de 1872 la portion de leur revenu qui excédera un chiffre déterminé, et, en outre, elles auront à rembourser, avec les