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302 CHRONOLOGIE. — TABLES.


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conduite de John Brown. La plupart des émeutiers sont condamnés à être pendus (17 oct.).

1860. Remplacement par M. Thouvenel de M. Walewski au ministère des affaires étrangères ; M. Walewski est nommé membre du conseil privé avec un traitement de 100 000 francs (4 janv.). — Suppression du journal l'Univers (19 janv.). — Conclusion entre la France et l'Angleterre du célèbre traité de commerce qui inaugurait le triomphe définitif du libre-échange. La France abandonne les prohibitions, qui sont remplacées par des droits ne pouvant dépasser 30 pour 100 de la valeur. Elle obtient en retour la franchise complète pour la plupart de ses produits à l'importation en Angleterre, ainsi que la réduction des droits en faveur des vins et des spiritueux.

Ouverture du sénat et de l'assemblée législative par l'empereur Napoléon III. Dans le discours du trône, l'empereur déclare ouvertement que, dans le cas d'un agrandissement de la Sardaigue dans l'Italie centrale, il est de son devoir de revendiquer le versant français des Alpes pour la sécurité de la France (1er mars). — Traité du 24 nov. qui consacre l'entente des cabinets de Paris et de Turin pour la réunion à la France de la Savoie et de l'arrondissement de Nice ; ce traité fut ratifié par le vote presque unanime des populations (22 avril).

— Entrevue de Bade, où l'empereur Napoléon III se rencontre avec le prince régent de Prusse, avec le roi de Wurtemberg, de Bavière, de Saxe, de Hanovre, avec cinq ducs et grands-ducs. Elle était destinée à calmer les appréhensions de l'Allemagne au sujet des pensées d'agrandissement que l'on prêtait à la France du côté du Rhin (15 juin).

— L'empereur et l'impératrice entreprennent un voyage dans le midi de la France et dans les provinces nouvellement annexées, la Corse et l'Algérie (23 août-22 sept.). — Un décret impérial accorde aux chambres une participation plus grande et plus directe à la politique générale du gouvernement (24 nov.).

Lord Russell propose à la chambre des communes un bill pour l'amélioration des lois sur la représentation populaire en Angleterre et le pays de Galles (2 mars) ; il le retire (12 juin). — Le cabinet anglais reconnaît Victor-Emmanuel comme roi d'Italie (24 mars). — Discussions dans la chambre des communes contre la politique de l'empereur Napoléon III, à l'occasion de la délibération sur le budget. Le ministre des affaires étrangères, lord John Russell, expose que l'entente cordiale avec la France est rompue, et que l'Angleterre aura à chercher ses amis ailleurs (26 mars) Le bill relatif aux fortifications est adopté, avec une grande majorité, dans la chambre des communes (2 août).

Entrevue de l'Empereur d'Autriche et du prince régent de Prusse à Tœplitz (25-27 juil). — Entrevue de l'empereur de Russie, de l'empereur d'Autriche et du prince régent de Prusse à Varsovie (22-26 oct.). L'empereur d'Autriche essaye en vain d'entraîner l'empereur de Russie et le roi de Prusse à l'appuyer dans ses vues hostiles au Piémont. — Commencement des dissentiments entre le gouvernement prussien et la 2e chambre au sujet de la réorganisation de l'armée. — L'empereur d'Autriche décrète la suppression des lois qui excluaient les Juifs de l'exercice de certaines industries et qui leur interdisaient le séjour de la plaine dans les pays de la couronne, Ksclavoniens et Magyars (10 janv.). — Un autre décret, du 18 février, leur permet d'acquérir des propriétés foncières dans tous les pays de la couronne. — Création du conseil de l'empire renforcé le 5 mars ; il devra se réunir au mois de mai ; dans ce conseil devront siéger 38 membres des repré-

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sentations provinciales, de chacun des pays de la couronne, pour la durée de 6 ans, et rééligibles à l'expiration de ce terme. — Changements importants opérés dans le ministère : M. de Schmerling est nommé ministre d'Etat, M. de Plener ministre des finances, et M. de Rechberg conserve la présidence du conseil, avec le portefeuille des relations extérieures (13 déc) ; l'Autriche entre franchement dans la voie du gouvernement constitutionnel sous l'impulsion de M. de Schmerling qui adresse aux autorités civiles placées sous ses ordres une circulaire où il exposait ses vues sur toutes les questions pendantes : le libre exercice des cultes reconnu ainsi que celui de la presse ; nécessité de séparer la justice de l'administration ; droit d'initiative accordé aux représentations provinciales, avec la publicité des délibérations ; les membres du conseil de l'empire doivent être élus directement par les diètes provinciales.

Bataille de Tétouan gagnée par les Espagnols sur les Marocains (4 févr.) ; le 7, le général en chef O'Donnel, à la suite de cette victoire, est promu à la dignité de Grand d'Espagne de l'e classe. — Armistice entre le Maroc et l'Espagne (16 fév.) ;il est rompu le 23. — Le 25 mars, préliminaires de paix sanctionnés par la reine le 29 ; le Maroc paye une indemnité de 20 millions de piastres, et cède à l'Espagne tout le territoire compris depuis la mer, en suivant les hauteurs de Sierra-Bullones, jusqu'au chemin d'Anghera. — Le capitaine-général des îles Baléares, J. Ortega débarque avec les troupes qui sont sous son commandement (3000 h.), non loin de Tortose, et proclame le comte de Montemolin comme roi sous le nom de Charles VI d'Espagne, mais il est forcé de fuir, par ses propres troupes, avec le comte de Montemolin, son frère Ferdinand, et les généraux Elio et Cabrera (3 avril) ; Ortega est fusillé à Tortose, le 19. — Le comte de Montemolin et son frère Ferdinand sont arrêtés le 21, dans le voisinage de Tortose ; le 23, le comte de Montemolin renonce à ses droits comme prétendant à la couronne d'Espagne en faveur de la reine Isabelle et de ses descendants ; le 28 juin, le comte et son frère Ferdinand publient une déclaration datée de Cologne par laquelle ils annulent cette renonciation.

Retraite du ministère Ratazzi (20 janv.) ; M. de Cavour rentre aux affaires. Formation d'un nouveau cabinet, où M. de Cavour prend la présidence et les affaires étrangères. — Le 27 janvier, il adresse aux agents diplomatiques du royaume une circulaire où, posant l'impossibilité de toute restauration dans l'Italie centrale, il se reconnaissait tenu de satisfaire aux légitimes exigences des populations au sujet de l'annexion de cette partie de l'Italie. — Le 11 et le 12 mars, tous les citoyens de la Toscane et de l'Emilie âgés de 21 ans, et jouissant de l'exercice de leurs droits civils, sont appelés à se prononcer pour l'une de ces 2 propositions : annexion à la Sardaigne, ou organisation du pays en royaume séparé ; les habitants de ces provinces se prononcent pour l'annexion, qui est proclamée officiellement le 18 mars pour l'Emilie, et le 22 pour la Toscane.

Entrée solennelle du prince de Carignan à Florence, en qualité de gouverneur du roi de Sardaigne dans la Toscane, qui doit conserver une organisation autonome (29 mars). — Le 2 avril ouverture solennelle à Turin du premier parlement italien. — Commencement de la révolution en Sicile. Soulèvements à Palerme, Messine, Catane (4 avril). — Dans les Etats-Romains, le général Lamoricière reçoit le commandement en chef de l'armée pontificale (7 avril). — Le comte Xavier Mérode prend le portefeuille du ministère de la guerre à la place du cardinal Antonelli (20 avril).

— Garibaldi se rend dans la nuit du 5 au 6 mai