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Rille, à 16 k. E. de Bernay ; 1300 hab. Draps, molletons, toiles, verrerie.

BEAUMONT-LE-VICOMTE, ch.-l. de cant. (Sarthe), à 26 k. S. O. de Mamers, et à 29 kil. du Mans ; 1827 h. Anc. seigneurie, érigée en 1543 en duché-pairie.

BEAUMONT-SUR-OISE, petite v. du dép. de Seine-et-Oise, sur l’Oise, à 34 kil. N. de Paris par la route, 47 par chemin de fer, à 18 kil N. E. de Pontoise ; 2070 h. Station. Église du XIIIe siècle. Salpêtrerie, verrerie. Commerce de grains, de volailles, de chevaux.

BEAUMONT (Francis), auteur dramatique anglais, né en 1585 à Grâce-Dieu, dans le comté de Leicester, mort en 1615, travailla toujours en commun avec Fletcher. Voy. ce nom.

BEAUMONT (Christophe de), archevêque de Paris, né en 1703 au château de La Roque, en Périgord, m. en 1781, fut d’abord évêque de Bayonne, puis archevêque de Vienne, et fut élevé en 1746, malgré sa résistance, sur le siége de Paris, qu’il occupa jusqu’à sa mort, en 1781. Il fit bénir son épiscopat par son inépuisable charité, soutint avec fermeté l’autorité de la bulle Unigenitus, combattit les Jansénistes ainsi que les philosophes, et publia contre ces derniers plusieurs mandements, dont un provoqua de la part de J. J. Rousseau la célèbre Lettre à M. de Beaumont. Son courage à résister aux volontés de la cour et aux prétentions du parlement le fit plusieurs fois exiler. Il a laissé 4 vol. d’Instructions.

BEAUMONT (Mad. LEPRINCE de). V. LEPRINCE.

BEAUMONT (J. B. ÉLIE de). V. ÉLIE.

BEAUNE, ch.-l. d’arr. (Côte-d’Or), sur la Bouzoise, à 38 k. S. S. O. de Dijon, à 318 kil. S. E. de Paris par route, 352 par chemin de fer ; 9700 hab. Ville bien percée et bien bâtie. Collége, tribunal, bibliothèque, célèbre hôpital fondé par Nicolas Rollin en 1443. Gros draps, coutellerie, etc. Beaune fut érigé en commune dès 1203. Patrie de Monge. — Les environs produisent des vins excellents, dits vins de Beaune : on en exporte annuellement plus de 100 000 pièces. Presque tous les grands crus de Bourgogne (Beaune, Volnay, Pomard, Corton, Meursault, Montrachet), sont dans cet arrondissement.

BEAUNE-LA-ROLANDE, Vellaunodunum, ch.-l. de c. (Loiret), à 17 kil. N. E. de Pithiviers ; 1034 hab. Combat de l’armée de la Loire contre les Prussiens (28 nov. 1870).

BEAUNE (Jacq. de). V. SAMBLANÇAY.

BEAUNOIR (Alex. ROBINEAU, dit de), auteur dramatique, né à Paris en 1746, m. en 1823. Il fit pour les petits théâtres de Paris une foule de pièces, qui eurent une très-grande vogue. À la Révolution, il quitta la France et se retira d’abord en Belgique, puis en Russie, où il dirigea les théâtres de la cour. Il revint à Paris sous l’Empire et obtint une sinécure sous la Restauration. Ses principales pièces sont : l’Amour quêteur, 1777 ; Vénus pèlerine, 1777 ; Jeannot, 1780 ; Jérôme Pointu, 1781 ; Fanfan et Colas, 1784.

BEAUPRÉAU, ch.-l. de cant. (Maine-et-Loire), sur l’Èvre, à 47 kil. S. O. d’Angers ; 2377 hab. Étoffes de laine, toiles, etc. Les Vendéens y obtinrent un avantage sur les Républicains le 29 mars 1793. — Cette ville fut chef-lieu d’arrondissement jusqu’en 1858 : elle fut alors remplacée par Chollet.

BEAURAIN (Jean de), géographe du roi, né en 1696 à Aix-en-Issart (ancien Artois), mort en 1771, se forma sous P. Moulart Sanson. On a de lui : Description topographique militaire de la Flandre, ou Campagnes du maréchal de Luxembourg (1690-94), Paris, 1756, 3 vol. in-fol., et un Atlas de géographie ancienne et moderne en 14 vol. in-fol. — Son fils, nommé aussi Jean, a donné des cartes pour l’Histoire des campagnes de Condé en 1674, et pour celles de Turenne en 1672-75, Paris, 1782, 2 vol. in-fol.

BEAUREGARD, vge du dép. de l’Ain, sur la r. g. de la Saône, à 4 kil. E. de Villefranche ; 350 hab. Jadis capit. de la principauté de Dombes et résidence de son parlement. — Il y a beaucoup d’autres lieux appelés de ce nom à cause de la belle vue dont on y jouit, notamment un village à 6 kil. N. E. de Clermont-Ferrand, d’où l’on découvre plus de 100 villes ou villages. Anc. résidence des évêques de Clermont.

BEAUREGARD (J. Nic.), prédicateur jésuite, né en 1731 à Pont-à-Mousson, mort en 1804, en Souabe, se fit une grande réputation à Paris par son éloquence impétueuse. Dans plusieurs de ses discours, notamment dans un sermon prêché à Notre Dame, en 1789, il prédit tous les excès de la Terreur.

BEAUREPAIRE, ch-l. de cant. (Isère), à 23 kil. S. E. de Vienne ; 2245 hab. — Autre ch.-l. de cant. (Saône-et-Loire), à 12 kil. N. E. de Louhans ; 880 h.

BEAUREPAIRE, chef du 1er bataillon de Maine-et-Loire, né à Coulommiers en 1740, fut chargé en 1792 du commandement de la place de Verdun. Sommé par le conseil municipal de livrer cette ville aux Prussiens qui l’assiégeaient, il se fit sauter la cervelle plutôt que de se rendre à l’ennemi, comme le voulait son conseil de guerre. La Convention lui décerna les honneurs du Panthéon, et donna son nom à une rue de Paris (quartier Montorgueil).

BEAUSOBRE (Isaac de), savant ministre protestant, né à Niort en 1659, mort à Berlin en 1738, exerça d’abord son ministère à Châtillon-sur-Indre. Forcé de quitter la France lorsque Louis XIV eut proscrit la religion réformée, il se réfugia en Hollande, puis à Berlin (1694), où il devint pasteur et fut comblé de faveurs par le roi. On a de lui, outre des Sermons et une trad. du Nouv.-Testament, une Hist. du Manichéisme (Amst., 1734-39), très-estimée ; une Hist. de la Réforme depuis 1517 jusqu’à 1530, ouvrage posthume, publié à Berlin en 1785, 4 v. in-8 : ce n’est qu’un fragment d’une grande histoire du Protestantisme à laquelle il travailla la plus grande partie de sa vie sans pouvoir l’achever. L’Hist. du Manichéisme a été vivement attaquée par le jésuite Alticozzi. — Louis de Beausobre, son fils, a donné Le Pyrrhonisme du Sage, Berlin, 1754.

BEAUSSET (le), ch.-l. de cant. (Var), à 17 kil. N. O. de Toulon ; 1886 hab. Huile d’olives, savon, draps, verreries. Patrie des Portalis. — V. BAUSSET.

BEAUTEMPS-BEAUPRÉ (Ch. Franç.), hydrographe, né en 1766 à Neuville-au-Pont (Aisne), mort en 1854, fit ses premières études d’hydrographie sous la direction le Buache, accompagna le contre-amiral d’Entrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse (1791) ; imagina dès lors une nouvelle méthode hydrographique qu’il exposa dans un appendice au Voyage d’Entrecasteaux ; fut nommé en 1798 sous-conservateur du dépôt des cartes et plans de marine ; procéda à partir de 1799 à la reconnaissance du littoral de l’Empire français ; fut nommé en 1814 ingénieur hydrographe en chef, et dirigea de 1815 à 1838 la rédaction des nouvelles cartes des côtes de la France, dont se compose le Pilote français imprimé en 1844 (6 atlas grand in-fol.). Par la sûreté de sa méthode et l’étendue de ses travaux, Beautemps-Beaupré doit être considéré comme l’un des créateurs de l’hydrographie. Il avait été admis en 1810 à l’Académie des sciences. M. Élie de Beaumont a lu son Éloge devant cette compagnie en 1859.

BEAUTÉ (château de), anc. résidence royale et forteresse, située sur la r. dr. de la Marne, entre Nogent et Vincennes, avait été construite par Charles V et donnée par Charles VII à Agnès Sorel, qui prit de là le nom de Dame de Beauté. Le château avait disparu dès le XVIIIe siècle. Son emplacement porte encore le nom de Rond de Beauté ; près de là est un moulin dit aussi Moulin de Beauté.

BEAUVAIS, Bellovaci, Cæsaromagus, ch.-l. du dép. de l’Oise, sur le Thérain, à 72 kil. N. de Paris par la route, 104 par chemin de fer ; 15 394 h. Évêché, tribunal, collége, bibliothèque. Magnifique cathédrale ; hôtel de ville ; boulevards, promenade sur les remparts ; station. Industrie active : manuf. impériale de tapis et tapisseries (fondée en 1644) ; draps, toiles peintes, etc. Pat. de Vincent de Beauvais, Villiers de l’Ile-Adam, Lenglet-Dufresnoy, Dubos,