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confluent de l'Allier et de l'Alagnon, à 16 kil. S. E. d'Issoire; 1800 hab. Houille, schistes, ardoise.

BRASSAC-DE-BELFOURTE, ch.-l. de cant. (Tarn), sur l'Agout, à 24 kil. E. de Castres, 1285 hab. Tissus de coton.

BRATUSPANTIUM, anc. v. de Gaule, chez les Bellovaci. On croit retrouver son nom dans Gratepanche, ruines près de Breteuil. D'autres la placent au Val St-Denis, près de Vendeuil-Caply (Oise).

BRAULE ou BRAULION (S.), évêque de Saragosse au vue siècle, fut l'ami d'Isidore de Séville, et acheva le Traité des Étymologies ou Origines de ce savant évêque. On lui doit en outre un Éloge de S. Isidore et plusieurs Vies de saints. On l'honore le 26 mars.

BRAUNAU, v. des États autrichiens (Bohême), sur l'Inn, à 51 kil. N. E. de Kœniggrætz; 6000 hab. Ancienne abbaye de Bénédictins. Toiles, draps fins et draps écarlates (pour la Turquie).

BRAUNSBERG, v. des États Prussiens (Prusse), sur la Passarge, à 55 kil. S. O. de Kœnigsberg; 8200 hab. Vieux château, anc. résidence de l'évêque d'Ermeland; gymnase catholique. Rubans.

BRAUWER (Adrien), peintre flamand, né en 1608 à Harlem, était doué d'un heureux talent, et excita par ses débuts l'admiration de Rubens lui-même : il excellait dans les scènes de cabaret et de corps de garde. Malheureusement, il se livra à la vie la plus désordonnée, et mourut dans la misère, à l'hôpital d'Anvers, à peine âgé de 32 ans.

BRAVO (RIO), fleuve d'Amérique. V. NORTE (R. del).

BRAY (le), petit pays de la Hte-Normandie, avait pour places principales Neufchâtel et Gournay, et fait auj. partie de l'arr. de Neufchâtel (Seine-Inf.).

BRAY, ch.-l. de cant. (Somme), à 16 kil. O. de Péronne; 1542 h. Tanneries.

BRAY-SUR-SEINE, ch.-l. de cant. (Seine-et-Marne), à 16 k. S. O. de Provins; 1550 h.

BRAZIER (Nicolas), vaudevilliste, fils d'un instituteur, né à Paris en 1783, mort en 1835, était un des membres les plus joyeux du Caveau moderne. Il a composé, le plus souvent en société avec Dumersan, Carmouche, Théaulon, Mélesville, Dartois, Merle, Vanderburch, Ourry, un nombre prodigieux de petites pièces, pleines de gaieté et d'à-propos, dont plusieurs obtinrent la vogue, entre autres le Ci-devant jeune homme, le Savetier et le Financier, le Coin de rue, le Soldat laboureur, les Ouvriers, Préville et Taconnet, les Cuisinières, la Laitière de Montfermeil. Il a aussi donné plusieurs recueils de chansons et a écrit l’Histoire des petits théâtres.

BRAZOS, grande rivière du Texas, naît par 102° 12' long. O., 32° 30' lat. N., arrose Washington, Richemond, Columbia, et se jette dans le Golfe de Mexique par 29° 22' lat. N., après un cours de 1000 k. Il donne son nom à un comté du Texas.

BRAZZA, île des États autrichiens (Dalmatie), dans la mer Adriatique, vis-à-vis de Spalatro, est séparée du continent par un canal large de 10 k. ; 48 k. sur 10 ; 15 000 h. Vin excellent.

BRÉA (J. B. Fidèle), général français, né en 1790 à Menton (principauté de Monaco), se distingua en 1813 à la bataille de Leipsick, où il fut laissé pour mort; en 1815, à celle des Quatre-Bras, où il enfonça un régiment écossais; prit part aux campagnes d'Espagne (1823) et de Belgique (1831), et parvint en 1845 au grade de maréchal de camp. Chargé en 1848 d'opérer contre les insurgés de la rive gauche de la Seine, il avait déjà réussi à les rejeter hors des murs : dans l'espoir de les ramener par des moyens pacifiques, il s'avança pour parlementer en dehors de la barrière Fontainebleau ; mais il fut traîtreusement saisi, et, après mille outrages, lâchement assassiné (25 juin). Menton, sa patrie, et la ville de Nantes, où il avait longtemps commandé, lui ont élevé des monuments.

BRÉBEUF (Guillaume de), poëte français, né en 1618, à Thorigny dans la B.-Normandie, mort en 1661, traduisit la Pharsale en vers (1654). On a aussi de lui une parodie du VIIe livre de l’Enéide (1650), Lucain travesti (1656), et des poésies diverses (1658). Ce poëte, qui préférait Lucain à Virgile, exagéra encore les défauts de son auteur favori ; cependant, au milieu de son enflure, on trouve des vers heureux, de l'énergie, de l'élévation. Il vécut toujours dans la gêne malgré les belles promesses que lui faisait Mazarin. Brébeuf était zélé catholique et écrivit un traité intitulé : Défense de l'Église romaine.

BRECEY, ch.-l. de cant. (Manche), à 15 k. N. E. d'Avranches ; 622 hab.

BRÈCHE DE ROLAND (la), gorge des Pyrénées (Htes-Pyrénées), au sommet des rochers qui forment le cirque de Gavarnie, tire son nom de ce que, selon la légende, c'est le paladin Roland qui l'ouvrit d'un coup de son épée. Difficile et dangereuse, elle n'est guère traversée que par des contrebandiers.

BRECHIN, v. d’Écosse (Forfar), à 20 k. N. E. de Forfar; 6500 h. Tour crénelée, que surmonte un clocher hexagone, château fort. Ancien évêché, créé en 1150. Manufactures de toiles.

BRECKNOCK, ville de la principauté de Galles, ch.-l. de comté, à 50 k. S. O. d'Hereford; 6000 h. — Le comté est entre ceux de Radnor, Cardignan, Caermarthen, Monmouth et Hereford, a 53 k. sur 48, et compte 55 000 h. Productions : fer, cuivre, plomb, houille, bois de charpente, bétail, etc.

BRÉCOURT (Guillaume MARCOUREAU de), acteur et poëte dramatique, joua dans la troupe de Molière et composa des comédies en vers qui eurent du succès, grâce à son talent comique. Il fit de si grands efforts en jouant sa pièce de Timon, qu'il se rompit une veine et en mourut (1685). On a imprimé de lui 6 pièces détachées, Paris, 1660-1674.

BRÉDA, v. forte de Hollande (Brabant sept.), à 50 k. S. O. de Bois-le-Duc; 15 000 hab. Évêché catholique, supprimé par les Protestants et rétabli en 1853. Cathédrale avec une tour de 120m; arsenal, hôtel de ville, etc. Athénée, école militaire, école de dessin. Draps, tapis, etc. Commerce de transit. — Bréda fut assiégée et prise par les Espagnols en 1581, par Maurice d'Orange en 1590, par Dumouriez en 1793. C'est à Bréda que fut signé l'acte d'association des provinces insurgées contre les Espagnols, dit Compromis de Bréda (1566). Il s'y tint plusieurs congrès, en 1575, 1667, 1746 : celui de 1667 amena la paix dite de Bréda, entre l'Angleterre et la Hollande. Par l'acte appelé Uti possidetis on convint que des deux côtés on rendrait toutes les conquêtes. Mais les Provinces-Unies, en cédant la Nouvelle-Belgique (New-York et New-Jersey), obtinrent de pouvoir importer en Angleterre toutes les marchandises qui descendraient le Rhin; la France, leur alliée, reçut l'Acadie, mais en cédant à l'Angleterre les îles Antigoa et Monserrat.

BREDENBOURG (J.), de Rotterdam, publia en 1675 une réfutation de Spinosa qu'on trouve ordinairement jointe aux œuvres de ce philosophe. On prétend que, mécontent de sa réfutation, il la réfuta lui-même, et qu'il finit par adopter les idées du philosophe qu'il combattait.

BRÉDERODE (François de), seigneur hollandais, né en 1466, mort en 1490, se mit à la tête du parti des Hoeksen (V. ce mot) et s'empara de Rotterdam par surprise. Assiégé peu après parle comte d'Egmont et obligé de se rendre, il s'échappa ; mais bientôt il fut blessé et pris dans un combat; conduit à Dordrecht, il y mourut en prison.

BREDERODE (Henri, comte de), patriote hollandais, de la même famille, se joignit aux comtes d'Egmont et de Hornes pour s'opposer à la tyrannie du cardinal Granvelle. Il présenta en 1566 à la gouvernante Marguerite de Parme la fameuse requête qui donna naissance à l'insurrection des Gueux (V. ce mot), et fut le premier à signer le compromis de Bréda. Banni par le duc d'Albe en 1567, il se retira en Allemagne, où il mourut en 1568.

BREDOW (Gabriel Godefroy), écrivain allemand,