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de la Seine, à 7 kil. O. de Paris, près de Neuilly; 10 553 h. Station du chemin de fer de Versailles. Caserne d'infanterie, école protestante.

COURCELLES, vge près de Metz, où se livra un des combats du siège (août 1870).

COURCELLES-LE-COMTE, bourg du Pas-de-Calais, à 9 k. N. O. de Bapaume; 820 hab.

COURÇON. V. COURSON.

COURIER (Paul Louis), né à Paris en 1772, servit d'abord dans l'artillerie, fit plusieurs campagnes en Italie et arriva au grade de chef d'escadron, mais quitta le service en 1809, pour jouir de son indépendance et se livrer aux lettres. Il s'est distingué à la fois comme helléniste et comme écrivain politique. Il découvrit dans la Bibliothèque Laurentine à Florence un exemplaire complet du roman de Daphnis et Chloé de Longus, roman dans lequel était restée jusque-là une lacune, et il en donna une nouvelle édition, avec la traduction d'Amyot, qu'il compléta dans le même style (1810). On lui doit en outre le traité de Xénophon Sur la Cavalerie, 1813, l’Âne de Lucius de Patras, texte grec et traduction française, avec notes, 1818; et quelques autres travaux d'érudition. Comme écrivain politique, il excella dans le pamphlet et combattit avec l'arme du ridicule, dans le style le plus caustique, les mesures rétrogrades de la Restauration; il se cacha quelquefois sous le nom de Paul Louis, vigneron. Courier mourut en 1825, dans sa terre de Véretz (Indre-et-Loire), assassiné par un de ses garde-chasse. A. Carrel a publié ses œuvres complètes en 4 v. in-8, 1829-30.

COURLANDE, Couronia en latin moderne, gouvt de la Russie d'Europe, entre ceux de Livonie, Vitebsk, Minsk, Vilna et la mer Baltique; 400 k. sur 150; 500 000 h.; ch.-l., Mittau. Sol gras et argileux; lin, blé, etc. Fer, plâtre, eaux minérales et thermales; ambre. Côtes très-poisonneuses. — La Courlande, très-peu connue jusqu'au XIIIe siècle, fut conquise par l'Ordre Teutonique de 1243 à 1247. Lors de la sécularisation de la Livonie, elle devint un duché vassal de la Pologne et héréditaire dans la maison des Kettler (1561-1737). A l'extinction de cette maison, Maurice de Saxe, qui avait été désigné par les états de Courlande pour succéder au dernier duc, fut écarté, et la veuve du duc, Anne de Russie, devenue impératrice, donna le duché à Biren, son favori; celui-ci le transmit à son fils Pierre, qui abdiqua en 1795. Catherine II réunit alors la Courlande à l'empire de Russie.

COURMAYEUR, bourg du Piémont, à 28 k. N. O. d'Aoste, au pied du Mont-Blanc; 2600 h. Vue magnifique. Eaux minérales.

COURNAND (Ant. de), né à Grasse en 1747, mort en 1814, entra chez les Oratoriens, quitta l'habit ecclésiastique à la Révolution, et fut nommé en 1784 professeur de littérature française au Collége de France. Ses principaux ouvragés sont : les Styles, en quatre chants (1781); les Quatre Âges de l'homme (1785); Tableau des révolutions de la littérature (1786), et des traductions en vers de l’Achilléide de Stace (1800), des Géorgiques de Virgile (1805). Quoique inférieur à Delille dans ce dernier ouvrage, il lutte souvent avec bonheur contre l'original.

COURONNE. V. ce mot au Dict. univ. des Sc.

COURONNE DE FER (Ordre de la). Il fut créé en 1805 par Napoléon I, agissant comme roi d'Italie, sur le modèle de la Légion d'honneur. La décoration offrait l'effigie de l'antique Couronne lombarde connue sous le nom de Couronne de fer, avec cette devise : « Dieu me l'a donnée, gare à celui qui la touchera »; le ruban était orange, avec liseré vert.

COURPIERRE, ch.-l. de c. (Puy-de-Dôme), à 11 k. S. de Thiers; 3480 h. Eaux minérales.

COURS PLÉNIÈRES, assemblées solennelles où les anciens rois de France convoquaient toute la noblesse et le clergé, soit à l'occasion d'un joyeux avènement, d'un mariage ou de quelque autre solennité, soit pour traiter, au milieu des fêtes et des divertissements, de certaines affaires d'État et rendre la justice. Sous la 2e race, les cours plénières se tenaient aux fêtes de Noël et de Pâques. Sous la 3e, elles se tinrent d'abord plus fréquemment; mais Charles VII les abolit parce qu'elles entraînaient des dépenses trop considérables.

COURSAN, ch.-l. de c. (Aude), sur la r. dr. de l'Aude, à 7 k. N. E. de Narbonne; 1400 h. Station du chemin de fer du Midi.

COURSEGOULES, ch.-l. de c. (Var), à 35 k. N. E. de Grasse; 534 h.

COURSEULLE, petit port du Calvados, à 20 k. N. O. de Caen, à l'emb. de la Seule; 1650 h. Parc aux huîtres, entrepôt de sel.

COURSON, ch.-l. de c. (Charente-Inf.), à 27 k. N. E. de La Rochelle; 1200 h. — Ch.-l. de cant. (Yonne), à 22 k. S. d'Auxerre; 1126 h.

COURT DE GÉBELIN (Ant.), savant, né à Nîmes en 1725, mort à Paris en 1784, fils d'un ministre protestant, vint en 1769 à Paris, et y fut nommé censeur royal. Il s'occupa jusqu'à sa mort de la rédaction d'un ouvrage gigantesque, intitulé le Monde primitif analysé et comparé avec le monde moderne, 9 vol. in-4, 1773-83. Cet ouvrage, qui est resté inachevé, comprend un traité de Mythologie (l'auteur y explique la religion païenne par des allégories), une Grammaire universelle, l’Histoire naturelle de la parole, l’Histoire du calendrier, et des Dictionnaires étymologiques des langues grecque, latine et française; il s'y montre ingénieux, mais il met trop souvent son imagination à la place des faits. Il publia en 1776 un Abrégé de l'histoire de la parole. Peu avant sa mort, il eut recours au magnétisme animal pour rétablir sa santé, et en éprouva du soulagement : il publia à cette occasion une Lettre sur le magnétisme animal (1784), qui fit grand bruit.

COURTELARY, bourg de Suisse (Berne), à 36 k. N. O. de Berne, au centre du val St-Imier; 1500 h. Patrie de Nicolas Béguelin. Ce bourg, qui fit jadis partie de l'évêché de Bâle, passa à la France qui le garda jusqu'en 1815; il fut à cette époque réuni au canton de Berne.

COURTENAY, ch.-l. de c. (Loiret), dans l'ancien Gâtinais, à 26 kil. de E. de Montargis; 2641 h. Serges, draps. Domaine de l'antique maison de Courtenay.

COURTENAY, maison illustre, originaire du château de Courtenay en Gâtinais (Loiret), remonte au Xe siècle. Elle s'allia à la maison royale de France en 1150 par le mariage de Pierre de France, 7e fils de Louis le Gros, avec Élisabeth de Courtenay. Cette maison se distingua dans les croisades : elle compta deux comtes d'Édesse, Josselin I (1131), et son fils, Josselin II (1149), et plusieurs empereurs de Constantinople : Pierre de Courtenay (1216), déjà comte d'Auxerre et de Hainaut, qui mourut avant d'avoir pu prendre possession de sa nouvelle couronne; Robert (1219), 2e fils du préc., qui fut chassé de Constantinople par ses sujets en 1228; et Baudoin II, frère de Robert, sous lequel Constantinople fut reprise par les Grecs (1261). Baudoin mourut en Italie en 1273. La petite-fille de ce prince, Catherine de Courtenay, épousa en 1300 Charles de Valois, fils de Philippe le Hardi, ce qui fit passer à la maison de France les domaines des Courtenay. Quant aux branches cadettes, elles se multiplièrent à l'infini; une d'entre elles donna naissance à la famille anglaise des comtes de Devon : elle a pour chef Jean de Courtenay, seigneur de Chevillon, qui s'établit en Angleterre en 1644. — En France, les Courtenay s'éteignirent en 1730.

COURTÉPÉE (Claude), historien, né à Saulieu en 1721, mort en 1782, était prêtre; et fut régent, puis sous-principal au collége de Dijon. On a de lui : la Description historique et topographique du duché de Bourgogne, Dijon, 1774-85, 2 vol. in-8, ouvrage fort estimé, qui a été réimprimé en 1846-48, et dont il a donné lui-même un abrégé.

COURTHÉSON, bourg du dép. de Vaucluse, sur