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né an 1590, mort en 1652, fut un des régents du royaume pendant le voyage de Charles I en Écosse, 1640, et se montra un des plus intrépides défenseurs de ce prince dans les guerres civiles qui suivirent : il est un de ceux qui signèrent en 1646 la capitulation d'Oxford. — Plusieurs autres membres de cette famille occupèrent de hauts emplois sous les règnes suivants.

DORTMUND, v. murée des États prussiens (Westphalie), à 40 kil O. d'Arensberg; 12 000 hab. Belle place dite Kœnigsberg, station du chemin de fer. Gymnase évangélique. Industrie et commerce. Jadis ville impériale et hanséatique; donnée en 1802 au duc de Nassau-Dietz, en 1806 au duc de Berg, et en 1815 à la Prusse.

DORVIGNY, auteur et acteur comique, qu'on disait fils naturel de Louis XV, né en 1734, mort à Paris en 1812, a composé pour les théâtres du second ordre un grand nombre de pièces qui parurent de 1775 à 1800 et dont quelques-unes eurent la vogue, entre autres : Jeannot ou les Battus paient l'amende; le Tu et le Toi; Roger Bontemps; le Désespoir de Jocrisse, et toutes les autres parades qui portent le nom de Jocrisse. Dorvigny a aussi publié des romans, dont le plus connu est le Nouveau Roman comique, 1799.

D'ORVILLE. V. ORVILLE.

DORYLÉE, Dorilasum, auj. Eskichehr, anc. ville d'Asie-Mineure, au N. E. de Konieh. Godefroy de Bouillon y défit les Turcs seldjoucides, 1097.

DORYPHORES, c.-à-d. Porte-lances, soldats de l'armée des Perses, qui marchaient devant le char du roi, formaient un corps de 15 000 hommes.

DOSITHÉE, magicien de Samarie, au Ie s., contemporain de Simon le Magicien, est regardé comme le 1er hérésiarque : il s'appliquait à lui-même les prophéties qui regardent J.-C. et prétendait être le Messie. Il observait la circoncision, jeûnait et recommandait la virginité. Poursuivi par les Juifs, il se retira dans une caverne, où il se laissa mourir de faim. Il y avait encore de ses disciples au IVe siècle. — Un autre Dosithée, disciple de Dorothée, est mis au nombre des saints et fêté le 23 février.

DOTIS, v. de Hongrie (Komorn), à 19 kil. S. E. de Komorn; 8600 hab. Collége de Piaristes. Eaux minérales aux environs. Cette ville appartient à la famille d'Esterhazy, qui y a un beau château.

DOTTEVILLE (le P.), oratorien, né en 1710 à Palaiseau, mort en 1807, était fils naturel d'un ambassadeur. Il fut longtemps professeur au collége de Juilly. On a de lui des trad. estimées de Salluste, 1749, et de Tacite, 1772-1792. Il avait en outre préparé des traductions de Pline et de Tite-Live.

DOUAI ou DOUAY, Duacum, v. de France, ch.-l. d'arr. (Nord), sur la Scarpe, à 32 kil. S. de Lille et à 200 kil. de Paris; 24 486 hab. Belle place d'armes, arsenal, remparts, hôtel de ville; chemin de fer. Cour d'appel, académie univ., faculté des lettres, lycée, société savante, bibliothèque, musée de tableaux; école d'artillerie, fonderie de canons. Chapeaux, tulles, fils, toiles, tanneries, brasseries, etc. Patrie de Jean dit de Bologne, de Calonne; Merlin dit de Douai était d'Arleux, à 10 kil. de Douai. — Douai existait du temps de César. Elle obtint une charte de commune en 1175. Elle appartenait alors aux comtes de Flandre, auxquels Philippe le Bel l'enleva en 1297; Charles V la leur rendit en 1368. Louis XIV s'en empara en 1667, la perdit en 1710, la reprit en 1712 et la garda définitivement par le traité d'Utrecht (1713). Douai eut une université dès 1560. Elle devint en 1714 le siège du parlement de Flandre.

DOUARNENEZ, ch.-l. de cant. (Finistère), à 25 k. N. O. de Quimper, sur la baie de Douarnenez, en face de l'île Tristan; 4500 hab. Vaste baie, offrant aux vaisseaux un abri sûr. Pêche de sardines.

DOUBLE (Franç. Jos.), habile praticien, né en 1776 à Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne), mort a Paris en 1842, étudia à Montpellier, vint à Paris vers 1803, s'y fit connaître par les succès de sa pratique et par ses ouvrages, et remplaça Portal à l'Académie des sciences en 1832. Ses principaux ouvrages sont : Traité du croup (1811), qui obtint la 1re mention honorable dans le concours ouvert sur cette maladie; Séméiologie générale, traité des signes et de leur valeur en médecine, 1811-1822. On a en outre de lui un grand nombre de Mémoires et Rapports lus à l'Académie de médecine, notamment un rapport sur le choléra. La pairie lui avait été offerte sous Louis-Philippe, à la condition qu'il renoncerait à l'exercice de son art : il se fit honneur en refusant.

DOUBLET (Mme), née LEGENDRE, vécut près d'un siècle (1677-1771). Veuve en 1732 de L. Doublet de Persan, intendant du commerce, qui la laissa dans l'aisance, elle acquit quelque célébrité en réunissant chez elle (au couvent des Filles-Saint-Thomas) une société de gens de lettres parmi lesquels on comptait Ste-Palaye, Chauvelin, Voisenon, Piron, Bachaumont; on y tenait un journal des nouvelles du jour : c'est de ce journal qu'ont été extraits les Mémoires de Bachaumont (V. ce nom).

DOUBS, Dubis, riv. de France, a sa source au mont Rixon, une des montagnes du Jura, à 2 kil. de Mouthe, baigne Pontarlier, Morteau (où il forme une cataracte, connue sous le nom de Saut du Doubs), Baume, Besançon, Dôle; reçoit à droite la Savoureuse, à gauche la Dessoubre, la Loue, le Dorain, la Guiotte, et tombe dans la Saône à Verdun-sur-Saône, après un cours de 450 kil. Le Doubs a été rendu navigable de Dôle à Vougeaucourt par le canal de Monsieur.

DOUBS (dép. du), un des dép. frontières, borné à l'E. par la Suisse, à l'O. par les dép. de la Haute-Saône et du Jura; 100 kil. sur 96; 5310 kil. carrés; 296 280 hab. ; ch.-l., Besançon. Il est formé d'une partie de la Franche-Comté et du comté de Montbéliard. Il est arrosé par le fleuve qui lui donne son nom et par ses affluents et est couvert par une partie du Jura, dont le point culminant est le Suchet (1610m); nombreuses vallées; trois lacs, beaucoup d'étangs et de marais salants. Riches minerais de fer; marbre, albâtre, plâtre, tourbe, pierre de taille, etc. Belles forêts et riches pâturages; maïs, vin, légumes, fruits, pommes de terre. Forts chevaux, belles vaches comtoises, moutons et chèvres. Usines à fer; horlogerie; draps, toiles et tissus de coton; papier, dentelles, bleu de Prusse, soude, verreries; fromages dits de Gruyère, etc. Commerce actif, tant local que de transit. — Ce dép. se divise en 4 arr. (Besançon, Montbéliard, Baume-les-Dames, Pontarlier), 27 cant. et 640 communes : il dépend de la 7e division militaire, est dans le ressort de la cour impériale de Besançon et fait partie du diocèse de même nom.

DOUDEAUVILLE. V. LAROCHEFOUCAULD.

DOUDEVILLE, ch.-l. de cant. (Seine-Inf.), à 15 kil. E. N. d'Yvetot; 3308 hab. Foires pour bestiaux.

DOUÉ, Theodoadum, ch.-l. de cant. (Maine-et-Loire), à 18 kil. O. de Saumur; 2490 hab. Collége, belle fontaine; ruines d'un amphithéâtre romain; débris d'un palais de Dagobert. Mine de houille. Défaite des Vendéens en 1793.

DOUERA, village et poste militaire de l'Algérie (province d'Alger), créé par les Français en 1834, à 23 kil. S. d'Alger, sur la route d'Alger à Blidah; 2000 hab., dont moitié d'Européens.

DOUGLAS, v. d’Écosse (Larnak), à 13 kil. S. de Larnak, à 65 k. S. O. d’Édimbourg; 3000 h. Patrie de l'illustre famille des Douglas.

DOUGLAS, v. d'Angleterre, dans l'île du Man, dont elle est la capitale; 8000 hab. Bon port.

DOUGLAS, ancienne et puissante famille d’Écosse, se signala surtout dans les guerres acharnées que ce pays eut à soutenir contre l'Angleterre. William D. fut le compagnon d'armes de Wallace et assista à la bataille de Stirling, 1297. — Son fils James soutint Robert Bruce et commanda la cavalerie à Bannokburn, 1314. — Archibald, frère de James, fut ré-