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avec Minutius Félix, et donné séparément par F. Munster, Copenhague, 1827. On lui attribue aussi un ouvrage sur l’Astronomie, ou plutôt sur l'astrologie, imprimé en 1601 par Ald. Manuce.

FIRMIN (S.), 1er évêque d'Amiens, né à Pampelune, prêcha le Christianisme à Beauvais et à Amiens et subit le martyre vers 287. On le fête le 25 sept.

FIRMINY, v. du dép. de la Loire, à 11 kil. S. O. de St-Étienne; 4500 hab. Clous, noir de fumée, rubans. Aux env., riches mines de houille.

FIRMUM, auj. Fermo, v. du Picenum, près de l'emb. du Tinna dans l'Adriatique, devint colonie romaine en 264 av. J.-C.

FIRMUS (M.), général romain, né à Séleucie en Syrie, se proclama empereur en Égypte et voulut venger Zénobie; il fut pris par Aurélien qui le fit mourir sur la croix. Il était d'un aspect si horrible, qu'on l'avait surnommé le Cyclope (273).

FIRMUS, général des Maures en Afrique, se révolta contre Valentinien II en 370. Après quelques succès, il fut forcé de se donner la mort, 372.

FIROUZ, rois de Perse. V. PACORUS et PÉROSÈS.

FIROZABAD, v. de Perse (Fars), à 100 kil. S. de Chiraz ; 2000 h. Eau de rose célèbre. La ville est bâtie sur les ruines de Firozchah, ville jadis importante. Toutes deux tirent leur nom de rois nommés Firouz.

FISC, trésor particulier des princes. V. cet art. au Dict. univ. des Sciences.

FISCHART (J.), satirique. V. MENTZER.

FISCHER (J. Fréd.), philologue, né à Cobourg en 1726, m. à Leipsick en 1799, fut nommé en 1751 correcteur de l'école de St-Thomas à Leipsick, et devint en 1762 professeur de belles-lettres à l'université de cette ville. Il a donné des éditions estimées d'Anacréon, d'Eschine le Socratique, de Théophraste, de Paléphate, de plusieurs dialogues de Platon, et a publié d'excellentes Remarques sur la grammaire grecque de Weller, 1748 et 1798.

Le nom de Fischer a été porté en Allemagne par un grand nombre d'autres personnages, notamment par un célèbre architecte de Vienne qui florissait vers 1700, et à qui on doit le palais de Schœnbrunn et l'église St-Barthélemy à Vienne ; — et par deux savants mathématiciens : l'un J. Charles Fischer, né en 1760 à Alstædt (Saxe-Weimar), mort en 1833, fut professeur à Iéna, à Dortmund, à Greifswalde, et est auteur d’excellents ouvrages sur les mathématiques et d’Éléments de physique (Iéna, 1797), trad. en français par M. Biot; — l'autre, Gott. Aug. Fischer, né en 1763 près de Meissen, mort en 1832, professeur à l'école polytechnique de Saxe, a publié divers ouvrages, parmi lesquels on remarque l’Art de faire des calculs de tête, Dresde, 1808.

FISHER (J.), évêque de Rochester, chancelier de l'Université de Cambridge, né à Beverley (comté d'York) vers 1455, était très-habile dans la controverse et les questions théologiques. Il défendit avec zèle le Catholicisme et s'opposa avec courage au divorce de Henri VIII avec Catherine d'Aragon. Ce prince le fit condamner à mort; il fut exécuté en 1535. Il venait d'être nommé cardinal par le pape.

FISHGUARD, petit port du pays de Galles, à 31 k. N. de Pembroke, sur le canal St-George; 2000 hab. Un corps français de 1200 hommes y fit une descente en 1797 et y fut fait prisonnier.

FISMES, Fines Remorum, ch.-l. de c. (Marne), à 27 k. O. de Reims; 2120 h. Lainages, vins, liqueur dite vin de Fismes servant à colorer les vins de Champagne rosés. Patrie de Velly et d'Adrienne Lecouvreur. Il se tint dans cette ville deux conciles provinciaux, en 881 et 935.

FITERO, v. d'Espagne (Bilbao), à 25 k. S. O. de Tudela; 2500 hab. Abbaye royale. Draps communs, huile ; fabrique de chaussures particulières dites alpargatas. Eaux thermales.

FITZ, d'un vieux mot français qui veut dire fils, mot que l'on ajoute quelquefois en Angleterre au nom du père pour désigner le fils. Il s'applique surtout aux fils naturels des rois d'Angleterre, comme Fitz-James, duc de Berwick (fils naturel de Jacques II). — En Irlande, plusieurs familles font précéder leur nom du mot Fitz; les principales sont les Fitz-Gérald et les Pitz-Moritz.

FITZ-GÉRALD, la plus illustre famille d'Irlande, remonte au temps d’Édouard le Confesseur; elle porta dès 1314 le titre de comtes de Kildare, auquel elle ajouta en 1766 celui de ducs de Leinster.

FITZ-GÉRALD (lord Edward), né en 1763, près de Dublin, fils du premier duc de Leinster, et d'Emilia Lennox, fille du duc de Richmond et nièce de Fox. Il embrassa d'abord la carrière des armes et combattit dans la guerre d'Amérique; mais en 1790, il quitta le service et vint prendre place au parlement d'Irlande. Dès que la révolution française eut éclaté, Fitz-Gérald en adopta les principes et se rendit en 1793 à Paris; il y épousa la belle Paméla, fille, disait-on, du duc d'Orléans, L. Philippe Joseph, et de Mme de Genlis. De retour en Irlande, Fitz-Gérald voulut affranchir son pays; il détermina le Directoire à lui fournir une flotte et des troupes (1796) et tenta un débarquement; mais il échoua, fut trahi, livré, et condamné à mort par la cour du banc du roi; il mourut de ses blessures avant le supplice (4 juin 1798). Th. Moore a écrit sa Vie, Lond., 1831.

FITZ-JAMES (maison de), noble famille, originaire d'Angleterre, mais française à partir du maréchal de Berwick, a pour tige James Stuart, duc d'York, roi d'Angleterre sous le nom de Jacques II, dont le fils naturel, Berwick, fut le 1er duc de Fitz-James,

FITZ-JAMES (Franç. de), 2e fils du maréchal de Berwick, né en 1709, mort en 1764, embrassa l'état ecclésiastique, et devint en 1727 abbé de St-Victor, puis évêque de Soissons (1739). On a de lui une Instruction pastorale contre le P. Berruyer et des Œuvres posthumes, publ. en 1769, 2 vol. in-12. — Charles, duc de Fitz-James, 3e fils du maréchal, et frère du préc., 1712-1787, fut pair et maréchal de France. — Édouard, duc de Fitz-James, petit-fils de Charles, 1776-1838, était pair sous la Restauration. Il donna sa démission en 1830, se fit élire en 1834 député de Toulouse, et fut un des orateurs les plus distingués du parti légitimiste.

FITZ-JAMES, vge du dép. de l'Oise, à 2 k. N. E. de Clermont; 500 hab. Ce village, nommé d'abord Warti, était une seigneurie qui fut érigée en duché-pairie en 1710, en faveur de Fitz-James, duc de Berwick, fils naturel de Jacques II.

FIUME, Flumen S. Viti, v. maritime des États autrichiens (Croatie), ch.-l. du littoral hongrois, sur le golfe de Quarnero, à l'emb. de la Fiumara, à 80 k. E. S. E. de Trieste; 1000 h. Port franc. Lazaret, bibliothèque, gymnase; belle église de St-Vit. Toiles, drap, potasse, tabac; rosoglio, raffinerie de sucre, etc. Commerce très-actif; station des bateaux à vapeur allant de Trieste à Zara. Prise en 1809 par les Français et comprise par eux dans les provinces illyriennes.

FIUMESINO, petite riv. d'Italie, dans la prov. de Forli, naît à 3 k. N. E. de Sogliano, et tombe dans l'Adriatique, à 13 k. S. E. de Cervia, après un cours de 20 k. C'est l'anc. Rubicon. V. ce mot.

FIUMICINO, Fortus Augusti, petit port du territ. romain, à 25 k. S. O. de Rome, à l'emb. du bras septentrional du Tibre, approvisionne Rome de poisson.

FIVES, vge du dép. du Nord, à 2 k. E. de Lille; 5000 h. Fabriques de céruse, de noir animal, de colle-forte, de sucre de betterave. C'est là que Louis XIV reçut, en 1667, la capitulation de Lille.

FLACCUS. V. HORATIUS, VALÉRIUS et VERRIUS.

FLACIUS (Mathias), théologien protestant, né en 1520, à Albone en Illyrie, mort en 1575, avait étudié sous Luther et Mélanchthon. Il enseigna la langue hébraïque à Wittemberg (1544), puis la théologie à Iéna (1557). Il eut en 1560 de longues discussions avec Strigelius sur le péché originel, et fut pour cette raison forcé de quitter l'Université d'Iéna (1562). il professa depuis dans différentes villes d'Al-