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FOSSOMBRONE, Forum Sempronii, v. d'Italie, dans l'anc. État ecclésiastique, à 13 kil. S. E. d'Urbin ; 8500 hab. Évêché. Commerce de soie. — C'est là qu'Asdrubal fut défait par les consuls Claudius Néron et Livius Salinator, 207 av. J.-C.

FOSTAT, dit aussi le Vieux-Caire, v. d’Égypte, sur la r. dr. du Nil, à 2 kil. S. O. du Caire, vis-à-vis de Djizeh, sert avec Boulaq de port au Caire. On croit que c'est l'anc. Babylone d’Égypte.

FOTHERGILL (John), médecin anglais, né en 1712 à Carr-end (York), m. en 1780, était quaker. Il pratiqua son art à Londres où il acquit une grande fortune, tout en donnant une part de son temps aux pauvres, se livra aussi avec ardeur à la botanique, répandit en Angleterre plusieurs plantes médicinales exotiques et publia un grand nombre de mémoires sur des sujets de thérapeutique et de botanique, recueillis par Lettsom, Londres, 1783, 3 vol. in-8.

FOTHERINGAY, vge d'Angleterre (Northampton), a 44 kil. N. E. de Northampton ; 400 hab. C'est là qu'était le château où Marie Stuart fut jugée, condamnée à mort et exécutée (1587). Il fut rasé après l'avénement de Jacques II.

FOU, bouffon de la cour. V. BOUFFON au Dict. univ. des Sciences.

FOUAH, Naucratis ? v. de la B.-Égypte, à 25 kil. S. E. de Rosette, sur le bras occid. du Nil. Toiles, maroquins, tarbouchs (bonnets turcs). C'était avant Rosette l'entrepôt des marchandises qui descendent ou remontent le Nil.

FOU-CHAN, v. de Chine (Kouang-Toung), à 35 k. S. O. de Canton ; 800 000 hab. suivant les uns, 200 000 seulement suivant d'autres. Soieries, étoffes de coton, jporcelaines. Grand commerce.

FOUCHÉ (Joseph), dit Fouché de Nantes, duc d'Otrante, né en 1754 à La Martinière, près de Paimbœuf, était préfet des études chez les Oratoriens de cette ville lorsqu'éclata la Révolution. Il en embrassa la cause avec ardeur, et fut député en 1792 par la ville de Nantes à la Convention nationale, où il fit partie du comité de l'instruction publique. En 1793 il accompagna à Lyon Collot d'Herbois, chargé de faire exécuter le décret qui ordonnait la destruction de cette ville et eut part aux cruautés qui furent commises alors. Chassé de la Convention après la chute de Robespierre, il obtint la protection de Barras, qui, au 13 thermidor an VII, le nomma ministre de la police. Il déploya dans ce poste une grande activité ainsi qu'une sagacité rare, et rendit service à Bonaparte dans la journée du 18 brumaire en ne prenant aucune mesure contre le coup d'État. Sans avoir confiance en sa probité, le premier Consul le maintint dans son poste ; Fouché le conserva jusqu'en 1810 ; à cette époque, il fut remplacé, pour s'être compromis par une intrigue diplomatique en Angleterre. Après la campagne de Russie, il fut chargé du gouvernement des provinces illyriennes, poste fort difficile : il y montra de la modération, et sut y faire supporter la domination française. Pendant les Cent-Jours il tint de nouveau le portefeuille de la police. Après la défaite de Waterloo, il devint président du gouvernement provisoire, et négocia avec les puissances alliées. Louis XVIII lui rendit pour un moment la police, puis il le nomma, pour l'éloigner, ambassadeur à Dresde. Frappé par l'ordonnance du 12 janvier 1816, comme ayant voté la mort de Louis XVI, il mourut en exil à Trieste, en 1820. Fouché était un ministre très-habile, mais sans convictions et fort peu scrupuleux. On a fait paraître sous son nom en 1824 des Mémoires qui ont été déclarés apocryphes par sa famille.

FOUCHER (Simon), abbé, chanoine de Dijon, né à Dijon en 1644, mort à Paris en 1696, était lié avec les savants et les philosophes les plus distingués de son temps, Ménage, Baillet, Rohault, Leibnitz. Il chercha à restaurer l'antique philosophie des Académiciens. On a de lui : Dissertation sur la recherche de la vérité ou sur la philosophie académique, 1673 ; Critique de la Recherche de la vérité de Malebranche, 1675, et quelques traités de physique.

FOUCHER (Paul), de l'Académie des inscriptions, né à Tours en 1704, mort en 1779, a laissé un traité de la Religion des Perses et des Recherches sur la Religion des Grecs (dans les Mémoires de l'Académie).

FOUESNANT, ch.-l. de c. (Finistère), à 15 k. S. E. de Quimper ; 500 hab.

FOUGERAY, ch.-l. de c. (Ille-et-Vilaine), à 31 k. N. E. de Redon ; 917 hab.

FOUGÈRES, ch.-l. d'arr. (Ille-et-Vilaine), à 48k. N. E. de Rennes ; 9000 h. Trib., collége. Promenade pittoresque, ruines d'un vieux château fort. Toile à voiles, chapeaux, flanelle ; tanneries, teintureries (écarlate et autres). — Fougères était jadis le titre d'une baronnie. Elle a été 4 fois brûlée dans les guerres de la Vendée.

FOUGEROLLES-L'ÉGLISE, v. de la H.-Saône, à 26 k. N. O. de Lure ; 5600 h. Kirschenwasser.

FOU-HI, législateur chinois. V. FO-HI.

FOUILLOUX. V. DU FOUILLOUX.

FOU-KIAN, prov. de Chine, au S. E., entre celles de Tché-Kiang au N., de Kiang-Si àl'O., de Kouang-Toung au S. et le détroit de Formose à l'E. ; 600 kil. sur 500 ; 15 000 000 d'hab.; ch.-l., Fou-Tcheou. Climat très-chaud ; belles cultures, thé noir, camphre.

FOULA, une des îles Shetland, à 30 k. O. de l'île de Mainland, par 60° 9' lat. N.

FOULADOU, État de la Nigrîtie occidentale, entre le Kaarta, le Konkadou et le Ghialonkadou, est habité par les Fellatahs et a pour v. princ. Bangassi.

FOULAHS ou FELLATAHS. V. FELLATAHS.

FOULLON (Jos. Franç.), une des premières victimes de la Révolution, d'une famille noble d'Anjou, né à Saumur en 1715, avait été intendant des armées et était intendant des finances depuis 1771, lorsqu'il fut nommé contrôleur général le 12 juillet 1789, après la retraite de Necker. Le choix de cet homme, depuis longtemps impopulaire, excita une vive irritation. Étant tombé entre les mains du peuple peu de jours après la prise de la Bastille, il fut pendu à une lanterne dans la rue de la Verrerie (22 juillet); sa tête fut portée en triomphe avec une poignée de foin dans la bouche. On l'accusait d'avoir conseillé la banqueroute et d'avoir dit pendant la famine : « Si cette canaille n'a pas de pain, qu'elle mange du foin ; » mais rien ne justifie ces odieuses accusations. Créé par Louis XV baron de Doué, Foullon ne s'était au contraire fait remarquer dans cette seigneurie que par sa bienfaisance.

FOULPOINT, bourgade de Madagascar, sur la côte E., à 50 kil. N. de Tamatave ; 60 huttes. Anc. établissement français.

FOULQUES, archevêque de Reims en 883, soutint le roi Charles le Simple contre Eudes, le couronna à Reims en 893, et parvint ensuite à concilier les deux rivaux. Charles reconnaissant le nomma son chancelier. Il fut assassiné en 900 par Baudouin, comte de Flandre, qui convoitait l'abbaye de St-Bertin, dont Foulques était bénéficiaire.

FOULQUES, curé de Neuilly-sur-Marne, célèbre par sa piété et son éloquence, fut autorisé par le pape Innocent III a prêcher une croisade en 1199, s'acquitta de cette mission avec succès, mais mourut bientôt après de ses fatigues, 1201. — Un autre Foulques, de Marseille, né vers 1155, m. en 1231, moine de Cîteaux, puis évêque de Toulouse, prêcha la croisade contre les Albigeois. Il avait d'abord été troubadour : Raynouard a publié quelques-unes de ses poésies.

FOULQUES, nom de plusieurs comtes d'Anjou, dont les principaux sont : Foulques III, dit Nerra ou le Noir, comte d'Anjou en 987, mort à Metz en 1040 : il fit la guerre à Conan I, duc de Bretagne, le défit en 992 près de Conquéreux, et le tua de sa propre main. Vaincu par Eudes II, comte de Blois, il ne se maintint que par l'assistance du roi Robert. En 1025, il mit à feu et à sang la v. de Saumur, conquise sur Odon de Champagne. Pour expier ses fau-