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fort étendu des écrivains de toutes les nations, un Dictionnaire latin-allemand, 1668, etc.

KŒNIG (Samuel), mathématicien, né en 1712 à Budingen (Hesse), m. en 1757, était fils de Samuel-Henri Kœnig, pasteur et professeur à Berne. Il enseigna les mathématiques à la marquise Du Châtelet, fut nommé en 1740 membre de l’Académie des sciences de Paris, devint vers 1745 professeur de philosophie à Franeker, et en 1749 professeur de philosophie et de droit naturel à La Haye. Associé étranger de l’Académie de Berlin, il eut avec Maupertuis, président de cette compagnie, une dispute célèbre au sujet du principe de la moindre action, principe dont Maupertuis s’attribuait l’invention, et que Kœnig rapportait à Leibnitz. Maupertuis le fit rayer de la liste de l’Académie.

KŒNIG (Frédéric), inventeur des presses mécaniques, né en 1775 à Eisleben m. en 1833, appliqua pour la 1re fois son invention à l’impression du Times, journal anglais. On lui doit aussi les presses à vapeur de la Gazette d’Augsbourg. Il fonda à Oberzell près de Wurtzbourg un établissement pour la fabrication de ces machines.

KOENIGINGRÆTZ, v. forte des États autrichiens (Bohême), ch.-l. de cercle, sur l’Elbe et l’Adler, à 102 kil. N. E. de Prague ; 6000 hab. Évêché, tribunal, gymnase. Les Prussiens l’ont souvent prise au XVIIIe siècle, et y ont battu les Autrichiens le 3 juillet 1866. V. Sadowa.

KOENIGSBERG (c.-à-d. Mont du roi), Regiomontium en lat. mod., v. de Prusse, ch.-l. du gouvt de Kœnigsberg et de toute la prov. de Prusse propre, à 570 kil. N. E. de Berlin, sur la Pregel ; 80 000 hab. Elle a 18 kil. de tour, 5 quartiers et plusieurs faubourgs. Château avec une tour élevée ; nombreux établissements littéraires et scientifiques (université, fondée en 1543 ; sociétés savantes, observatoire, école des arts, etc.), 32 hôpitaux, etc. Industrie active (draps, lainages, bonneterie, toiles de tous genres et tissus de coton, faïence, cuirs maroquinés, distillerie, raffineries, etc.). — Kœnigsberg fut fondée en 1255 par l’Ordre Teutonique et reçut son nom en mémoire de l’aide donnée aux Chevaliers par le roi de Bohême, Ottokar II, et parce qu’elle fut bâtie sur une colline, celle de Twangste. D’abord capitale de toute la Prusse, elle ne le fut plus, à partir de 1466, que de la Prusse teutonique (dite ensuite Prusse ducale, puis Prusse orientale) ; mais elle le devint en 1618 de tous les États de la maison de Brandebourg. Prise en 1807 par le maréchal Soult. Patrie de J. Klein, Gottsched, Kant. — Le gouvt de Kœnigsberg compte 800 000 hab. environ.

KŒNIGSBERG, v. des États prussiens (Brandebourg), dans le gouvt de Francfort, à 51 kil. N. O. de Kustrin ; 5000 hab. Fabriques de drap, de tissus de coton, de chapeaux, etc.

KŒNIGSBERG, v. de Bavière (Basse-Franconie), à 26 kil. N. O. de Bamberg ; 800 hab. Patrie de J. Müller, dit Regiomontanus, et du comte de Seckendorf.

KOENIGSBRUCK, v. du roy. de Saxe, à 26 kil. N. E. de Dresde, sur le Plaulsnitz ; 2300 hab. Ch.-l. de la seigneurie de Hohenhalich. Château. Porcelaines.

KOENIGSHOFEN. v. du grand-duché de Bade, à 20 kil. S. E. de Wertheim ; 1500 h. Patrie de Gaspard Schot. Les paysans révoltes y furent battus en 1625.

KOENIGSLUTTER, v. du duché de Brunswick, à 22 kil. E. de Brunswick ; 3000 hab. Abbaye célèbre. Tabac, bougies, bière estimée, etc.

KOENIGSMARCK (Jean Christophe, comte de), général au service de la Suède, né en 1600 à Kœtzlin (Brandebourg), mort à Stockholm en 1663, entra en 1630 dans l’armée de Gustave-Adolphe, continua la guerre avec succès après la mort du roi, battit les impériaux près de Wolfenbuttel, les poursuivit en Westphalie, en Saxe, en Bohême, et termina la campagne par la prise de Prague (1648). Il fut comblé d’honneurs par le roi de Suède. Dans la guerre de Pologne, entreprise par Charles X, il eut le malheur de faire naufrage, fut fait prisonnier à Dantzig, et enfermé dans le fort de Weixelmunde, d’où il ne fut délivré qu’à la paix d’Oliva. — Son fils, Othon Guill. de Kœnigsmarck, né en 1639, mort en 1688, à la fois homme de guerre et diplomate, fut ambassadeur en Angleterre et en France sous le grand Condé. Après avoir fait avec distinction plusieurs campagnes, il entra au service de Venise, 1686, battit les Turcs en Morée et aux Dardanelles, bombarda et prit Athènes, et fut nommé généralissime. Il mourut de la fièvre au siège de Négrepont.

KŒNIGSMARCK (Marie Aurore, comtesse de), femme célèbre par son esprit et sa beauté, née vers 1670 dans le duché de Brême, était fille du général Conrad de Kœnigsmarck, tué en 1673 au siège de Bonn, et petite-fille de Jean Christophe de K. Dépouillée d’une succession à laquelle elle avait droit, elle était venue à Dresde pour solliciter auprès de l’électeur de Saxe, Frédéric-Auguste (depuis roi de Pologne) : elle inspira à ce prince une vive passion, à laquelle elle ne tarda pas à répondre, et devint mère du célèbre Maurice de Saxe. Après avoir joué quelque temps un rôle des plus brillants à la cour de son royal amant, elle se retira dans l’abbaye de Quedlinbourg, dont elle était prieure et se consacra tout entière à l’éducation de son fils. Elle mourut en 1728.

KOENIGSTEIN, v. du roy. de Saxe (Misnie), sur l’Elbe, à 26 kil. S. E. de Dresde ; 2500 hab. Station. Toiles, coutils, papier, moulins à scie. Célèbre tonneau 220 000 litres de contenance. Sur une mont. voisine, puissante forteresse, avec un puits creux de 200m.

KOERNER (Théod.), né en 1791 à Dresde, fils d’un conseiller d’appel, avait déjà donné à Vienne plusieurs pièces de théâtre, lorsqu’il s’enrôla, en 1813, pour repousser l’invasion française. Il composa dans les camps des poésies pleines de patriotisme, qui lui valurent le surnom de Tyrtée allemand. Il fut tué en combattant en 1813, près de Schwerin. Ses poésies ont été recueillies, d’abord à Vienne, 1814 sous cs titre : la Lyre et l’Épée, puis à Berlin par Streckfuss et enfin à Leipsick, d’une manière tout à fait complète, par Ad. Wolff, 1858, 4 v. in-8.

KOEROES, riv. de Hongrie (Transylvanie), est formée de 3 branches que l’on distingue par les épithètes de Sebes (rapide), Fejer (blanc), Fekete (noir) ; et qui se joignent à Bekes, pour tomber dans la Theiss vis-à-vis de Csongrad. — NAGY-KŒRŒS, v. de Hongrie (Pesth), à 60 kil. S. E. de Perth ; 12 200 hab.

KŒRŒS-BANYA, bg de Transylvanie, à 55 k. N. O. de Carlsbourg, à la source du Kœrœs-Blanc. Mine d’or.

KOESLIN, v. de Prusse. V. COESLIN.

KOESTRITZ, v. de la principauté de Reuss, sur l’Elster, à 5 kil. N. de Géra ; 1500 hab. Résidence d’une branche de la maison de Reuss.

KOETHEN, v. d’Allemagne. V. CŒTHEN.

KOETVORDEN, v. du roy. de Hollande (Drenthe), à 70 kil. N. E. de Zutphen, au milieu d’un marais ; 3000 hab. Jadis citadelle, construite par Cohorn (rasés en 1854). Elle fut prise par les Français en 1795.

KOEUR-LA-PETITE, vge de France (Meuse), à 13 k. N. O. de Commercy ; 715 h. Château qui servit de résidence à René d’Anjou, puis à Marguerite d’Anjou sa fille, avec son fils, le prince de Galles, de 1464 à 1470.

KOH-I-BABA, haute mont. d’Asie, au N. O. du Kaboul, est le nœud principal de la chaîne de l’Hindou-Kouch ; env. 5000m. Elle donne naissance au fleuve Helmend.

KOÏMBATOUR, v. de l’Inde anglaise (Madras), ch.-l. de district, par 10° 52′ lat., 74° 39′ long. E ; 2000 maisons. Mosquée qui sert aujourd’hui de caserne ; fort. Commerce en tabac, coton, laine, fil, sucre, plantes médicinales. — Le district de Koïmbatour forme, avec celui de Salem et Barramahal, l’anc. province de Koïmbatour, jadis État indépendant sous le nom de Kandjam, mais qui tomba au pouvoir des radjahs du Maïssour vers 1650. Les Anglais prirent cette prov. en 1783, la rendirent à Tippou-Saïb, la reprirent en 1790 ; ils l’ont gardée depuis.