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sante pour sa population, fut agrandie par la suppression des fossés et par l’annexion des faubourgs d’Ingouville, de Graville et de Sanvic.

HAVRÉ (ducs d'). V. CROY.

HAWAII, appelée Owhyhée et Sandwich par les Anglais, île de la Polynésie, la plus grande de l’archipel Sandwich, par 157° 9' et 158° 30' long. O., 18° 53' et 20° 19' lat. N., a 154 k. de long et 132 de large ; 150 000 h. Lieux principaux : Kai-Roua, Kara-Kaoua et Tia-Tatoua, résidences du gouvernement. Sol montagneux et volcanique ; points culminants : le Mouna-Roa (4157m), le Mouna-Kea (4029m), le Mouna-Vororai (3228m). — Cook fut tué par les naturels de cette île, en 1779. V. SANDWICH.

HAWKESWORTH (John), écrivain, né à Islington en 1713, mort en 1773, se fit d’abord connaître par des articles spirituels dans l’Adventurer, feuille rivale du Spectator (1752-1754), et dans le Gentleman’s Magazine, journal de critique littéraire, publia ensuite d’ingénieux romans, entre autres un conte oriental, Almoran et Hamet, trad. par l’abbé Prévost, et fut choisi en 1772 pour rédiger la relation des voyages de Cook. Il donna à cette relation un grand intérêt ; mais il y professe des idées antireligieuses et respecte peu la décence dans ses descriptions. On a aussi de cet auteur une bonne traduction anglaise du Télémaque.

HAWKINS, famille de marins anglais, a produit : William H., qui, sous le règne de Henri VIII, fit, de 1530 à 1532, trois voyages au Brésil, dont Hakluyt a donné le récit ; — sir John H., né à Plymouth en 1520, qui fit en Espagne, en Portugal et aux Canaries, plusieurs voyages dont la relation a également été insérée dans le recueil d’Hakluyt. Il remporta plusieurs avantages sur les Espagnols avec une escadre mise sous ses ordres par la reine Élisabeth, mais échoua devant Porto-Rico et m. à la suite de cet échec, 1595. Il s’était enrichi par là traite : il fonda de ses deniers à Chatham un hôpital pour les invalides de la marine. — Son fils, Richard H., 1560-1622, s’est aussi distingué dans les guerres maritimes contre les Espagnols. Il a laissé des Observations faites dans un voyage à la mer du Sud Londres (1622). — Un 2e William H., 1595-1613, pénétra dans les États du Grand Mogol Djihan-Guir, et jouit quelques années de sa faveur, mais fut forcé par les intrigues des Portugais de quitter le pays. Il a laissé en manuscrit une relation de ses voyages qui a été mise à profit par Purchas, Thévenot et Debry.

HAWKINS (John), avocat et écrivain, né à Londres en 1719, m. en 1789, a publié en 1776 une Histoire de la science et de la pratique de la musique, 5 v. in-4, qui lui avait coûté 16 ans de recherches et qui est précieuse par l’abondance des matériaux.

HAWKWOOD (sir John), capitaine anglais du XIVe siècle, connu sous le nom de Jean de l’Aiguille, était tailleur à Londres lorsqu’il fut enlevé par la presse et forcé de s’enrôler. Il se signala dans les guerres contre les Français, obtint en 1360 le grade de capitaine avec le titre de chevalier, fit partie de ces compagnies franches connues sous le nom de Tard-Venus, ravagea à leur tête la Provence, et leva sur les États du pape de fortes contributions, puis se mit à la solde de plusieurs princes d’Italie, et entra enfin au service de la république de Florence, où il acquit la réputation d’un grand homme de guerre et fit une grande fortune. Il mourut en 1394, après avoir fondé à Rome un hôpital pour les pauvres voyageurs anglais.

HAXO (le baron), général du génie, né en 1774 à Lunéville, mort en 1838, fut nommé colonel après le siége de Saragosse, qu’il avait dirigé (1809), général de brigade après la bat. de Wagram, général de division après celle de Mohilow, 1812, fut blessé et pris à Culm, où il commandait le génie de la garde, et fut élevé à la pairie après 1830. Il fortifia la plupart de nos places frontières, et dirigea en 1832 le siége d’Anvers. On a de lui un Mémoire sur le figuré du terrain dans les cartes topographiques, et des Études sur un nouveau système de fortifications, qui ne sont point destinées à la publicité. Membre du comité des fortifications pour la défense de Paris, il se prononça pour l’enceinte continue.

HAYANGE, bourg du dép. de la Moselle, sur la Fensch, dans l’arr. et à 12 kil. O. S. O. de Thionville ; 2455 hab. Usine à fer, fonderie, moulerie, fabrique de projectiles de guerre, d’essieux d’artillerie, etc. Patrie du maréchal Molitor.

HAYDER, HAYDERABAD, etc. V. HAIDER.

HAYDN (Franç. Joseph), célèbre compositeur allemand, né en 1732, d’un pauvre charron du village de Rohrau près de Vienne, m. en 1809, passa sa jeunesse dans l’indigence, fut d’abord enfant de chœur et se plaça comme laquais chez Porpora pour se former à l’école de ce maître. Il fut nommé en 1760 maître de chapelle du prince Nicolas Estherhazy à Vienne. Appelé à Londres en 1790 et 1793, il y fut reçu avec enthousiasme et s’y enrichit. Il a composé une foule d’ouvrages des genres les plus divers : des opéras, dont les plus connus sont le Diable boiteux, Armide, Orlando paladino, Orfeo ; cinq oratorios, parmi lesquels on remarque la Création et les Saisons ; des symphonies, des sonates, des sérénades, des concertos, des quatuors. C’est surtout par ses symphonies et ses autres compositions instrumentales qu’Haydn s’est rendu célèbre : il est resté inimitable en ce genre. M. Framery a publié une Notice sur Haydn, Paris, 1810.

HAYLEY (W.), littérateur, né à Chichester en 1745, m. en 1820. On a de lui un recueil de Poésies (Londres, 1785, 6 vol. in-8), où l’on remarque des Épîtres (adressées à Gibbon), les Triomphes de la modération, poëme en six chants, un Essai sur la poésie épique, et quelques comédies ; un Essai philosophique, historique et moral sur les vieilles filles, 1785, ouvrage plaisant, traduit par Sybille ; une Vie de Milton (dans l’édition de Milton, par Boydell, 1798), et une Vie de Cowper, 1803. Étroitement lié avec ce poëte, il eut part à sa trad. de l’Iliade.

HAYTON ou HÉTOUM, nom de deux princes chrétiens d’Arménie qui régnèrent, le 1er de 1222 à 1269, le 2e de 1289 à 1308. Tous deux eurent à se défendre contre les invasions des Tartares et des Mameloucks et eurent un règne fort agité. Le 2e vint trouver le pape Clément V à Poitiers, pour lui proposer de reconquérir Jérusalem avec le secours des Mongols.

HAYTON, historien arménien, parent du roi Hayton II, né vers 1250, se fit moine en Chypre en 1305 et rédigea en français une Histoire orientale, qu’il vint offrir à Rome au pape Clément V. Cet ouvrage curieux, où il raconte les guerres des Arméniens contre les Tartares, fut publié à Paris en 1529, sous le titre d’Histoire merveilleuse du Grand Khan, puis traduit en arménien et en latin. On lui attribue une Chronologie qui va de 1076 à 1296.

HAZAEL, roi de Syrie, d’abord officier du roi Benadad, détrôna ce prince et se fit proclamer à sa place, vers l’an 876 av. J.-C. Il ravagea les royaumes d’Israël et de Juda, prit Jérusalem, et y exerça des cruautés inouïes. Il mourut en 833.

HAZEBROUCK, ch.-l. d’arr. (Nord), à 42 kil. O. de Lille, sur le chemin de fer de Lille à Dunkerque ; 6000 h. Trib., collége. L’église a une flèche de 85m. Station du chemin de fer du Nord. Fils, toiles, cuirs ; tabac, houblon, plantes oléagineuses.

HAZLITT (W.), écrivain, né en 1778 à Maidstone (Kent), m. en 1830, était fils d’un ministre anglican. Il s’appliqua d’abord à la peinture, puis se mit à écrire pour vivre. Il se fit connaître en 1806 par un pamphlet politique : Libres pensées sur les affaires du temps, travailla depuis dans les journaux, et se fit la réputation d’un radical et d’un dangereux sceptique : aussi vécut-il sans cesse dans les disputes et la misère. On a de lui : Essai sur les principes des actions humaines, 1809 ; Examen du théâtre anglais, 1818 ; Vie de Napoléon, 1827 : il opposa cette histoire à celle de Walter Scott ; Criticismus,