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1521. Ils ont été publiés en 1753 et reproduits dans la collection des Mém. de l'hist. de France.

LA MARCK (Robert de), connu aussi sous le nom de maréchal de Bouillon, fils du préc., né vers 1520, fut fait maréchal de France en 1547, puis duc et commandant militaire de la Bourgogne, de la Champagne et de la Brie, enfin lieutenant général de la Normandie. En 1552, il reprit aux Impériaux Metz, le château de Bouillon et toutes les places de son ancien duché qui avaient été usurpées par Charles-Quint. A la défense d'Hesdin en 1553, il fut fait prisonnier et conduit en Flandre, où il mourut en 1556.

LA MARCK (Raymond de). V. AREMBERG.

LAMARCK (J. B. P. Antoine DE MONET, chevalier de), naturaliste, né en 1744 à Bazantin (Somme), m. en 1829, servit quelque temps sous le maréchal de Broglie, puis abandonna les armes pour les sciences. Il se fit connaître avantageusement de Buffon, qui le protégea; fut admis en 1779 à l'Académie des sciences; voyagea pour le Muséum en Hollande, en Allemagne et en Hongrie, devint en 1794 professeur de zoologie à cet établissement et conserva cette chaire jusqu'à sa mort. Ses principaux ouvrages sont : la Flore française, 1778, où il expose une méthode nouvelle d'analyse botanique dite dichotomique (divisant par deux); la Philosophie zoologique, 1809; Hist. naturelle des animaux sans vertèbres, 7 v. in-8, 1815-22, ouvrage capital, rempli de vues profondes, et les articles de botanique dans l’Encyclopédie méthodique. Devenu aveugle de bonne heure, il n'en continua pas moins ses travaux, aidé dans ses recherches par le savant Latreille. Lamarck a professé sur la philosophie des sciences des opinions hardies : il croyait que les êtres les plus compliqués procèdent des êtres les plus simples par des transformations graduelles.

LAMARE (Nic. de), d'abord procureur, puis commissaire au Châtelet de Paris, né en 1639 à Noisy-le-Grand (Seine), m. en 1723, fut chargé par Lamoignon de faire des recherches sur les règlements de police du royaume, dans le but de préparer un Code uniforme, fit paraître dès 1705 une partie de son travail, mais le refondit bientôt pour le compléter, et le publia de nouveau de 1722 à 1738, sous le titre de Traité de la Police, Paris, 4 vol. in-fol. (le IVe vol. fut donné par son ami Leclerc du Brillet). Ce n'était encore là que la moitié de cet important ouvrage : le reste était conservé manuscrit à la bibliothèque impériale, lorsque M.Haussmann, préfet de la Seine, entreprit d'en achever la publication (1862).

LAMARQUE (Maximilien), général français, né à St-Sever (Landes) en 1770, m. en 1832, se signala dans les guerres de la Révolution et fut nommé général de brigade après la bataille de Hohenlinden (1801). En Italie, il prit Gaëte (1806), et le fort Caprée, que l'on regardait comme inexpugnable (1808). Il se signala encore à Laybach, à Wagram, en Russie; en Espagne, et dans la campagne de France pendant l'invasion (1814). Député du dép. des Landes sous la Restauration, il fit toujours partie de l'opposition et acquit une grande popularité; son convoi fut accompagné d'une foule immense, et devint l'occasion de graves désordres (V. Journées des 5 et 6 JUIN). Il a publié quelques écrits de circonstance et a laissé des Souvenirs, Mémoires et Lettres, publiés par sa famille en 1835-3G, 3 v. in-8.

LA MARTINIÈRE (A. BRUZEN de), compilateur et géographe, né à Dieppe en 1683, mort en 1749, était neveu de l'hébraïsant Richard Simon. Il fut nommé en 1709 secrétaire français à la cour du duc de Mecklembourg, puis se fixa à La Haye, où il fit imprimer plusieurs ouvrages qui lui valurent le titre de 1er géographe du roi d'Espagne et une pension du roi des Deux-Siciles. Il est auteur d'un grand Dictionnaire géographique, historique et critique, La Haye, 1726-1730, 10 vol. in-fol., et Paris, 1768, 6 vol. in-fol., qu'on peut encore consulter utilement. Il a en outre publié : Origine et progrès de la géographie, 1722; Hist. de la Pologne sous Auguste II, 1733; — de Fréd. Guillaume, roi de Prusse, 1741; et a édité la Géographie de Cluvier, 1729, les Lettres de Richard Simon, 1730, etc. — V. MARTIN (Claude).

LA MASTRE, ch.-l. de c. (Ardèche), à 28 kil. S. O. de Tournon; 2502 hab.

LAMB (Ch.), écrivain, né à Londres en 1775, m. en 1834, occupait un emploi dans les bureaux de la Compagnie des Indes, et donnait en même temps des articles à divers recueil littéraires. Critique, essayist et poëte, il porta partout dans ses écrits ce genre de gaieté que les Anglais appellent humour. Parmi ses ouvrages, on estime surtout Rosamund Gray, la Vieille aveugle Marguerite, les Contes tirés de Shakspeare, la tragédie de John Woodwill, et les Essais d'Élia, morceaux qu'il avait fait paraître dans les principaux Magazines. Ses Œuvres complètes ont été publiées à Londres, 1842, avec une notice par Talfourd. Ses Contes de Shakspeare ont été trad. par Borghers, 1847.

LAMBACH, Ovilabis, Lambacum, v. d'Autriche, à 14 kil. S. O. de Wels; 3100 hab. Abbaye de Bénédictins, bibliothèque, etc. Église de la Trinité. Commerce de sel. — Jadis titre d'un comté. Les Français y défirent les Russes en 1805; elle fut incendiée en 1809.

LAMBALLE, ch.-l. de c. (Côtes-du-Nord), à 20 k S. E. de St-Brieuc; 4014 hab. Collége. Commerce de grains, toiles, fil, chanvre, cuirs; étalons. Cette ville existait dès le temps de César : c'était alors le ch.-l. des Ambialites. Elle devint en 1317 le ch.-l. du duché de Penthièvre, et soutint en 1591 un siége où périt Fr. de Lanoue. Patrie du Dr Jobert, de l'Institut.

LAMBALLE (Marie Thérèse DE SAVOIE-CARIGNAN, princesse de), princesse aussi remarquable par sa beauté que par ses vertus, née à Turin en 1748, épousa Louis de Bourbon-Penthièvre, prince de Lamballe, et resta veuve à 19 ans. Elle devint en 1774 surintendante de la maison de la reine Marie-Antoinette, et fut constamment l'amie de cette princesse; elle partagea sa captivité au Temple. Transférée peu après à la Force, elle fut une des déplorables victimes des massacres de septembre (1792). Son corps fut insulté et mis en lambeaux, et sa tête portée au bout d'une pique sous les croisées du Temple. On a publié, comme rédigés d'après des notes de cette princesse, des Mémoires relatifs à la famille royale de France, Paris, 1826. — Vie de Mme de Lamballe, par Lescure.

LAMBECIUS (Pierre LAMBECK, en latin), bibliographe, né en 1628 à Hambourg, m. à Vienne en 1680, fut d'abord professeur d'histoire et recteur de l’École illustre à Hambourg. Ayant abjuré le Luthéranisme, il alla se fixer à Vienne où il fut nommé historiographe et bibliothécaire de l'empire. On a de lui : Origines hamburgenses, Hambourg, 1652; Prodromus historiæ litterariæ, 1659, Commentarii de bibliotheca Cæsaræa Vindobonensi, Vienne, 1665-1679, 8 vol in-fol., ouvrage important, continué agrès sa mort par Nesselius; une édition de George Codinus, Paris, 1655, et des commentaires sur Aulu-Gelle.

LAMBERT (S.), évêque de Maëstricht en 668, conseiller de Childéric II, roi d'Austrasie, se vit après la mort de ce prince dépouillé par Ebroïn de son évêché et de ses fonctions, puis fut rendu à son diocèse et fit un grand nombre de conversions. Il fut assassiné à Liége en 708 par Dodon, beau-frère de Pépin d'Héristal. On éleva une chapelle au lieu où il avait été frappé, et plus tard S. Hubert y transporta le siége de l'évêché. On le fête le 17 septembre.

LAMBERT, roi d'Italie, fut associé au pouvoir on 891 par Gui de Spolète, son père; régna seul de 894 à 898; eut pour compétiteurs Bérenger et Arnoul, avec lesquels il fut sans cesse en guerre, et périt à la chasse dans la forêt de Marengo.

LAMBERT, fils d'Adalbert II, duc de Toscane, régna à Spolète des 917, et en Toscane de 929 à 931. Il avait contribué à élever sur le trône d'Italie Hugues de Provence, son frère utérin; mais celui-ci, ne le payant que d'ingratitude, prétendit que Lambert était bâtard et n'avait aucun droit au duché de Toscane. Lambert en appela au jugement de Dieu et soutint par un