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St-George et autres); melons, plantes médicinales, tinctoriales; moutons nombreux et estimés, vers à soie, grande pêche de la sardine près de Cette : 70 396 hectares de forêts (chênes et pins). Houille, granit, marbre, albâtre, plâtre, eaux minérales, marais salans, sources minérales (Balaruc, La Malou). Draps communs; bonneterie en soie, laine et coton dite de poil d'Inde; fabriques de merrain, papier, huile de ricin, acier, verdet, acides minéraux; eaux-de-vie et trois-six, confitures, raisins secs, olives confites, bois de construction. Grand commerce maritime. — Ce dép. a 4 arr. (Béziers, Lodève, Montpellier, St-Pons), 36 cantons et 328 communes; il possède un évêché et une cour impériale qui ont leur siège à Montpellier.

HÉRAULT DE SÉCHELLES (Marie Jean), conventionnel, né à Paris en 1760, d'une famille noble, était déjà connu comme avocat et littérateur lorsque la Révolution éclata. Il en embrassa les principes avec chaleur, fut député à l'Assemblée législative, puis à la Convention, présida plusieurs fois cette seconde assemblée, notamment au 2 juin, lors de la proscription des Girondins, et rédigea en grande partie la constitution de 1793, établie après cet événement. Il fit aussi partie du comité de Salut public, mais il s'y montra fort réservé : aussi fut-il accusé de reculer : il fut en conséquence arrêté quelques jours avant Danton, son ami, et Camille Desmoulins, et monta avec eux sur l'échafaud, 5 avril 1794. Hérault de Séchelles a laissé quelques écrits : Éloge de Suger, 1779; Visite à Buffon, 1785, réimprimé en 1802 sous le titre de Voyage à Montbard; Rapport sur la constitution de 1793; Théorie de l'ambition, posthume (publ. en 1802 par Salgues).

HÉRAUT, HÉRAUT D'ARMES. V. ces mots au Dict. univ. des Sciences.

HERBART (J. Fréd.), philosophe, né en 1776 à Oldenbourg, mort en 1841, puisa le goût de la philosophie dans les leçons de Fichte, fut précepteur à Berne, puis professeur de philosophie à Kœnigsberg et à Gœttingue. Ses principaux ouvrages sont : Pédagogique, 1806; Philosophie pratique, 1808; Psychologie fondée sur l’expérience, 1824; Métaphysique générale, avec des Éléments de la philosophie de la nature, 1828; Encyclopédie de la philosophie, 1831; Examen du droit naturel et de la morale, 1836 ; Recherches psychologiques, 1839-40. Sa philosophie est une protestation du bon sens contre l'idéalisme qui avait envahi l'Allemagne. D'accord avec Kant pour placer dans l'expérience la source de toute connaissance, il se sépare de lui en rejetant comme impossible la critique de la raison; il veut que l'examen porte, non sur les facultés, mais sur les notions données. Du reste, il ne tarde pas à s'égarer lui-même quand il prétend, dans sa philosophie de la nature, expliquer la chaleur, la lumière, l'électricité, le magnétisme, la vie. Hartenstein a publié ses Œuvres posthumes, avec sa Biographie, Leipsick, 1842-43.

HERBAULT, ch.-l. de c. (Loir-et-Cher), à 14 kil. O. de Blois; 720 hab.

HERBELOT (Barthélemy d'), orientaliste, né à Paris en 1625, mort en 1695, possédait l’arabe, l'hébreu, le syriaque, le persan, parcourut l'Italie pour y rechercher les manuscrits, résida longtemps à Florence auprès du grand-duc, fut à son retour en France nommé interprète pour les langues orientales, puis professeur de syriaque au Collége de France. On a de lui : Bibliothèque orientale ou Dictionnaire universel, contenant tout ce qui concerne les peuples de l'Orient, Paris, 1697, in-fol., et La Haye, 1777-1782, 4 vol. in-4, ouvrage qui atteste une érudition immense, mais qu'on accuse de manquer de critique. L'auteur ne put le faire imprimer lui-même; il fut publié par Galland.

HERBERAY DES ESSARTS (Nic. d'), écrivain du XVIe siècle, d'une famille noble de Picardie, mort vers 1552, était commissaire d'artillerie. Il a traduit de l’espagnol les 8 premiers livres de l’Amadis des Gaules, 1540-48; le Ier livre de la Chronique de Florès de Grèce, 1552; l’Horloge des princes, de Guevara, 1555, et du grec l’Histoire des Juifs de Flavius Josèphe, 1557.

HERBERSTEIN (Sigismond, baron d'), historien, né dans la Styrie, en 1486, mort en 1566, remplit diverses missions diplomatiques pour l'Autriche en Russie, en Danemark, à Constantinople, en Espagne, et rédigea une histoire de Russie fort estimée : Rerum Moscoviticarum, commentarii, Vienne, 1549.

HERBERSTEIN (Ch., comte de), évêque de Laybach, né en 1722 dans la Carniole, mort en 1787, concourut à introduire en Allemagne les réformes ecclésiastiques qui ont signalé le règne de Joseph II; mais encourut les réprimandes de la cour de Rome pour s'être montré plus dévoué aux volontés de l'empereur qu'aux règles de l'Église.

HERBERT, comte de Vermandois. V. VERMANDOIS.

HERBERT, trouvère du XIIIe siècle, n'est connu que comme auteur du Dolopathos, poëme français de 13 000 vers, composé pour l'instruction et l'amusement de Louis, fils de Philippe-Auguste : c'est un recueil de nouvelles dont la 1re idée paraît remonter jusqu'à la littérature indienne. Il a été publié à Paris en 1856, par Ch. Brunet et A. de Montaiglon.

HERBERT DE CHERBURY (lord Édouard), homme d'État et philosophe, né en 1581 à Montgomery (Galles), mort en 1648, eut dans sa jeunesse une grande réputation de bravoure et de galanterie à la cour d'Angleterre et à celle de France. Après avoir servi avec distinction sous le prince d'Orange, il fut nommé par Jacques I ambassadeur auprès de Louis XIII. Ayant intercédé en faveur des Protestants de France, il eut à ce sujet de vifs démêlés avec le connétable de Luynes et quitta son poste. A son retour, il fut créé pair d'Irlande, puis d'Angleterre, Herbert de Cherbury fut un des premiers à professer le déisme. Il a consigné ses opinions sur ce sujet dans les ouvrages intitulés : De veritate prout distinguitur a revelatione, De religione laici, Paris, 1624, Londres, 1645. On a aussi de lui une Histoire de Henri VIII, en anglais, ouvrage très-estimé; et sa Vie, écrite par lui-même, publiée en 1730 par Horace Walpole.

HERBIERS (LES), ch.-l. de c. (Vendée), à 40 kil. N. E. de Bourbon-Vendée; 1600 hab.

HERBIGNAC, ch.-l. de c. (Loire-Inférieure), à 35 kil. N. O. de Savenay; 600 hab.

HERBIPOLIS, non latinisé de WURTZBOURG.

HERBLAY, vge de Seine-et-Oise, à 30 k. N. E. de Versailles; 1600 hab. Station du chemin de fer du Nord. Château. Pierre à bâtir et pierre a plâtre.

HERBST, imprimeur. V. OPORIN.

HERBST (J. Fréd. Guill.), naturaliste, né en 1743 à Petershagen (principauté de Minden), mort en 1807, fut d'abord instituteur à Berlin, reçut ensuite les ordres, fut aumônier d'un régiment prussien, se distingua comme prédicateur, cultiva en même temps les sciences, et devint membre de plusieurs sociétés savantes. Outre des recueils de Sermons, il a laissé : Histoire naturelle des écrevisses et des crabes, Zurich et Berlin, 1782-84, 3 vol. in-4; Introduction à la connaissance des insectes, 1784-87, 3 vol. in-fol.; Introduction à la connaissance des vers, 1787-89, 2 vol. in-8; Système naturel de tous les insectes connus, 1783-1804,11 vol. in-8.

HERCULANUM, Heraclæa, auj. Portici et Résina, v. de Campanie, au pied du Vésuve, sur la côte, entre Neapolis (Naples) et Pompeii, fut renversée en partie, puis ensevelie sous la lave, l'an 79 de J.-C., par une éruption du volcan. Un hasard fit découvrir son emplacement en 1711 : des fouilles habilement dirigées ont fait retrouver une partie de la ville. On en a tiré nombre d'antiquités précieuses, recueillies au musée Bourbon de Naples. Herculanum était une ville fort belle, bien percée, à rues droites, riche en monuments et en belles maisons. Les principaux édifices qu'on a déblayés jusqu'ici sont un théâtre, pou-