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mais avec peu de succès. Herder est surtout un écrivain éloquent, d'une imagination riche et féconde, d'un esprit plus étendu que profond, animé de pensées nobles et généreuses, mais peu rigoureux et souvent superficiel.

HERDONÉE, Herdonea, auj. Ardona, anc. v. de l'Apulie, au centre, près du Cerbalus (auj. Cervaro). Annibal y remporta une vict. en 212 av. J.-C. sur Fulvius Flaccus, et en 210 sur Centumalus.

HERDONIUS (Appius), citoyen romain, Sabin de naissance, voulut usurper le souverain pouvoir : il réussit à s'emparer du Capitole avec une troupe d'exilés ou d'esclaves ; mais il y fut assiégé et périt dans le combat, 460 ans av. J.-C. On soupçonna Céson, fils de Cincinnatus, d'être son complice.

HÉRÉENS (monts), Heræimonte, auj. monts Sori, chaîne de mont. de Sicile, au N. E., liait les monts Nébrodes aux monts Péloriens.

HEREFORD, v. d'Angleterre, ch.-l. du comté d'Hereford, sur la Wye, à 216 kil. N. O. de Londres; 10 000 hab. Évêché anglican. Cathédrale, palais épiscopal, bibliothèque, etc. Place forte au temps des Saxons. Elle souffrit beaucoup pendant la guerre des Deux-Roses et sous Charles I. Patrie de Garrick. — Le comté, situé au S. O. de l'Angleterre, entre ceux de Salop, Glocester, Monmouth, Worcester, Brecknock, Radnor, a 60 kil. sur 53, et 115 000 hab. Aspects charmants, sol fertile, forêts, culture parfaite, bestiaux et moutons recherchés. Ce comté faisait partie, sous les Romains, du pays des Silures, et sous les Saxons du roy. de Mercie.

HEREFORD (comtes d'). V. DEVEREUX.

HERENNIUS (PONTIUS), général samnite, attira 2 armées romaines dans le défilé de Caudium, et les fit passer sous le joug (Fourches Caudines), l'an 321 av. J.-C. Vaincu l'année suivante par le consul Publilius Philo, il essuya à son tour, avec 7000 des siens, l'humiliation qu'il avait imposée aux Romains. Vaincu de nouveau et pris en 292 par Q. Fabius Maximus, il orna le triomphe du vainqueur puis fut mis à mort.

HERENNIUS (C.), Romain à qui est adressé la Rhétorique ad Herennium, attribuée à Cicéron. On ne sait rien de cet Herennius, et l'on doute fort que la Rhétorique qui lui est adressée soit de Cicéron ; on l'attribue à Antonius Gnipho ou à Cornificius.

HERENTHALS, v. de Belgique (Anvers), à 32 kil. E. d'Anvers, sur la Petite-Nèthe; 3500 hab. Draps, dentelles, distilleries, corroieries. Ville très ancienne; elle portait autrefois le nom de St-Vaudru.

HÉRÉSIE. V., dans notre Dict. univ. des Sciences, l'article Hérésie, et, dans celui-ci, les noms particuliers des principales hérésies et des hérésiarques.

HERFORD, v. des États prussiens (Westphalie), au confluent de l'Aa et de la Werra, à 24 kil. S. O. de Minden, 7000 hab. Jadis forte. Trib., gymnase, musée d'antiquités westphaliennes. On y voit un mausolée en l'honneur de Witikind, érigé par Charles IV en 1377 à Enger, et transporté à Herford en 1414.

HERHAN (L. Étienne), imprimeur et fondeur en caractères, né à Paris en 1768, m. en 1853, a attaché son nom à un ingénieux procédé de stéréotypie. Au lieu de composer la planche mère avec des caractères mobiles en relief, il eut l'idée de se servir à cet effet de caractères de bronze en creux (lettres-matrices), que le compositeur réunissait comme des caractères ordinaires, pour en former des pages : c'est sur ces matrices paginaires, comme il les appelait, qu'il obtenait directement le cliché en frappant à froid à l'aide d'un mouton. Ce procédé, d'après lequel il donna de belles éditions de nos classiques, ayant dû être abandonné comme trop dispendieux, Herhan s'associa avec Pierre et Firmin Didot, et concourut avec eux au perfectionnement du procédé de stéréotypie qui a prévalu.

HÉRICART de THURY, ingénieur, né en 1777 à Thury près de Senlis, m. en 1854, fut, sous Napoléon I, ingénieur en chef des mines et directeur des travaux publics du dép. de la Seine, exécuta, entre autres grands travaux, ceux qui furent faits à cette époque dans les Catacombes de Paris, fut admis en 1824 à l'Institut, présida la Société d'agriculture, et siégea de 1815 à 1830 à la Chambre des Députés. Il a écrit sur la minéralogie et la géologie et a donné une intéressante Description des Catacombes, 1815.

HÉRICOURT, ch.-l. de cant. (H.-Saône), sur la Luzenne, à 26 k. S. E. de Lure : 3500 h. Filatures de; coton, bonneterie, quincailleries, etc. Combats des Français contre les Allemands (16 et 17 janv. 1871).

HÉRICOURT (L. de), jurisconsulte, né à Soissons en 1687, d'une anc. famille de Picardie, m. en 1752, entra dans la Congrégation de l'Oratoire;, ne s'en fit pas moins recevoir avocat au parlement de Paris, et devint le plus savant canoniste de la France : il était zélé gallican. Ses principaux ouvrages sont : Lois ecclésiastiques de France, Paris, 1719 et 1771; Traité de la vente des immeubles par décret, 1727; Coutume de Vermandois, 1728. On lui doit aussi un Abrégé de la discipline de l'Église du P. Thomassin.

HÉRISAU, v. de Suisse (Appenzell), un des 2 ch.-l. des Rhodes extérieures, à 11 kil. N. O. d'Appenzell; 8000 hab. Aux env., ruines des châteaux de Schwanberg et de Rosenberg; sources sulfureuses et bains de Heinrichsbad.

HÉRISSANT (L. Théod.), diplomate et littérateur, né à Paris en 1743, m. en 1811, était fils d'un imprimeur. Reçu avocat en 1765, il alla étudier le droit germanique en Allemagne, fut nommé secrétaire à la légation de la diète de Ratisbonne (1772), puis conseiller de légation et chargé d'affaires, revint en 1792 à Paris, et se voua dès lors exclusivement aux lettres. On a de lui : les Éloges de Caylus, de Joly de Fleury et du duc d'Orléans, régent ; des Fables et discours en vers, 1733, in-12. Il a coopéré à la Bibliothèque historique de la France, et à la Bibliothèque de société de Chamfort. — Son frère, L. Ant. Hérissant, né en 1745, s'était déjà distingué comme médecin et littérateur, lorsqu'il mourut à 24 ans. On lui doit des Éloges de Gonthier d'Andernach et de Ducange, un poëme lat. sur l’Imprimerie et la Bibliothèque physique de la France, liste des ouvrages français qui traitent de l'histoire naturelle, 1771.

HÉRISSANT DES CARRIÈRES (J. Thomas), professeur de langue française, né à Paris vers 1742, m. en 1820 à Croydon, près de Londres, est auteur d'ouvrages élémentaires, dont les principaux sont : Précis de l'histoire de France, en français et en anglais, Londres, 1792; Grammatical institutes of the french language, 1793; Petit Parnasse français, 1796. Il a traduit l’Histoire d'Angleterre de Goldsmith (1777), et a donné une édition augmentée du Dictionnaire anglais-français de Boyer.

HÉRISSON, ch.-l. de cant. (Allier), à 24 kil. N. E. de Montluçon; 1400 h. Plumes à écrire.

HÉRISTAL, v. de Belgique (Liège), sur la Meuse, à 6 kil. N. E. de Liège; 6000 hab. Houillières, acier pour bijouterie, ustensiles de fer. Anc. place forte, qui fut la résidence de la famille d'Héristal et des premiers rois de la 2e race; elle fut ensuite comprise dans le duché de Basse-Lotharingie (B.-Lorraine), et devint plus tard l'apanage des fils puînés des ducs de Brabant. En 1546 elle fut réunie aux domaines des princes de Liège, dont elle a depuis suivi la destinée.

HÉRISTAL, (Maison d'), maison illustre d'où sortit la dynastie des Carlovingiens, a eu pour fondateurs Pépin, sire d'Héristal, maire du palais sous Thierry III. V. PÉPIN et CARLOVINGIENS.

HERMÆUM PROM., c.-à-d. Cap de Mercure, nom commun à plusieurs caps dans l'antiquité. Les principaux sont les caps nommés auj. Della Cacca, en Sardaigne; — Iéni-hissar, dans le détroit de Constantinople sur la côte européenne; — Cap Bon, dans l'État de Tunis, au N. E., vis-à-vis de la Sicile.

HERMANARIC, roi goth, de la famille des Amales, né vers 280 de J.-C., succéda à Gébéric, régna de 336 à 376, soumit les Hèrules, les fendes, les Estyens, et recula les limites de l'empire des Goths