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En 1825, il fut admis à l'Académie, quoique n'ayant aucun titre littéraire.

MONTMORENCY-BOUTEVILLE. V. BOUTEVILLE.

MONTMORENCY-LUXEMBOURG. V. LUXEMBOURG.

Les derniers survivants mâles de cette illustre famille sont : M. le duc Raoul de Montmorency, né en 1790 à Soleure dans l'émigration, fils d'Anne de M. (pair de France, mort en 1846) : après avoir servi avec distinction sous l'Empire, il s'attacha sous la Restauration au duc d'Orléans (Louis-Philippe), dont il fut l'aide de camp; — Charles, duc de M.-Luxembourg, né en 1774, émigré en 1790, fait maréchal de camp et pair de France en 1814, capitaine d'une des compagnies des gardes du corps de Charles X; — Édouard de M.-Beaumont, prince de Luxembourg, né en 1802, issu de la branche de Beaumont qui reçut le titre de duc en 1765. — Desormeaux a écrit l’Hist. de la maison de Montmorency, 1764.

MONTMORILLON, ch.-l. d'arr. (Vienne), sur la Gartempe, à 50 kil. S. E. de Poitiers et à 376 kil. S. O. de Paris; 4000 hab. Trib., école ecclésiastique. Anc. collège de Jésuites, anc. couvent d'Augustins, où l'on voit un monument singulier de forme octogone, entouré de bas-reliefs grossiers, qui fut longtemps, mais à tort, attribué aux Druides : il est du XIIe siècle. Société d'agriculture, colonie agricole. Blanchisserie de toiles; biscuits et macarons.

MONTMORIN-ST-HÉREM (Armand, comte de), d'une anc. famille d'Auvergne, fut d'abord menin du Dauphin (Louis XVI), puis ambassadeur à Madrid, fut appelé à la 1re assemblée des notables en 1787, et au ministère des affaires étrangères en 1789, au moment de l'ouverture des États généraux. Écarté avec Necker, dont il partageait les principes, il fut rappelé après le 14 juillet (1789), reçut par interim en 1791 le portefeuille de l'intérieur et se retira après le voyage de Varennes. Il resta néanmoins dans le conseil particulier du roi et s'efforça, mais en vain, de prévenir sa chute. Il se cacha au 10 août 1792, fut découvert, mis en prison et massacré en septembre.

MONTMOROT, vge du Jura, à 2 k. O. N. O. de Lons-le-Saulnier; 2000 h. Importantes salines.

MONTMORT, ch.-l. de cant. (Marne), à 18 kil. S. O. d'Épernay; 459 hab. Église gothique, avec vitraux. Restes d'un château fort. — V. MONTMAUR.

MONTMORT (P. Rémond de), mathématicien, né à Paris en 1678, puisa le goût des sciences dans la lecture de Malebranche, et devint le disciple et l'ami de ce philosophe. Il donna en 1704 un Essai d'analyse sur les Jeux de hasard, qui obtint un grand succès. On a aussi de lui un Traité des Suites infinies (dans les Transactions philosophiques). Il mourut de la petite vérole en 1719, lorsqu'on pouvait encore beaucoup attendre de lui. Il était membre de l'Académie des sciences et de la Société royale de Londres. Ce savant avait une force d'attention qui lui permettait de résoudre les problèmes les plus difficiles au milieu du bruit de ses enfants.

MONTOIRE, ch.-l. de cant. (Loir-et-Cher), sur le Loir, à 18 kil. O. de Vendôme; 2500 hab. Bas, cotonnades, bonneterie, cuirs; vins. – Jadis titre d'un comté, qui appartint d'abord aux ducs de Vendôme, puis à diverses maisons. Cette ville, dominée par les ruines du château de St-Outrille, devint au XVIe siècle la capitale du Bas-Vendômois.

MONTOIRE, bourg de la Loire-Inf., à 19 kil. O. de Savenay; 700 hab. Station. Aux env., marais d'où l'on extrait beaucoup de tourbe.

MONTOLIEU, Castrum Malasti et Mons Oliveti, v. du dép. de l'Aude, à 16 kil. N. O. de Carcassonne : 1800 hab. Draps fins, bonnets, maroquins. Vieux château. Établissement de Lazaristes.

MONTOLIEU (Isabelle POLIER DE BOTTENS, baronne de), née en 1751 à Lausanne, morte en 1832, était fille d'un pasteur. Elle épousa d'abord M. de Crouzas, et ensuite le baron de Montolieu, sous le nom duquel elle se fit connaître. Riche, elle s'adonna par goût à la littérature, traduisit de l'anglais et de l'allemand plusieurs ouvrages, entre autres ceux d'Aug. Lafontaine, et donna elle-même Caroline de Lichtfield et une suite au Robinson suisse, de Wyss, ouvrages qui, bien que faiblement écrits, obtinrent beaucoup de succès à cause du mérite du fond. On a aussi d'elle un grand nombre de Contes et de Nouvelles. Ses Œuvres choisies ne forment pas moins de 40 vol. in-12, 1824 et ann. suiv.

MONTORO, Epora, v. d'Espagne (Cordoue), à 13 kil. N. E. de Bujalance, près du Guadalquivir, 13 000 hab. Huile excellente. — Érigée en duché en 1662 en faveur de don Louis Mendez de Haro.

MONTPAZIER. V. MONPAZIER.

MONTPELLIER, Mons Puellarum, Mons Pessulanus, grande et belle ville de France, ch.-l. du dép. de l'Hérault, sur une colline au pied de laquelle coule le Lez, à 8 kil. de la Méditerranée, avec laquelle elle communique par le Lez et le port de Cette, à 752 kil. S. de Paris (par Lyon); 51 865 hab. Ch.-l. de la 10e division militaire; évêché, suffragant d'Avignon; église consistoriale calviniste; cour d'appel, tribunaux de 1re inst. et de commerce; bourse et chambre de commerce; académie universitaire, facultés de lettres, de sciences et de médecine; lycée; écoles de pharmacie, de dessin et de peinture, des beaux-arts, du commerce, de géométrie et de mécanique; école normale; bibliothèque publique, musée Fabre, contenant une galerie de tableaux, de dessins et gravures; jardin des plantes, avec cabinet de physique et d'histoire naturelle. Société d'agriculture, société archéologique. Air pur, beau ciel, vue magnifique; point de belles rues, mais nombre de belles maisons; vaste esplanade, belle promenade de la place du Peyrou, avec une statue équestre de Louis XIV, bel acqueduc; belle cathédrale (l'église St-Pierre), contenant des tableaux remarquables; hôtel de la Préfecture, théâtre; vaste hôpital, prison cellulaire. Plusieurs chemins de fer. Beaucoup d'industrie : esprits dits trois-six, eau-de-vie, liqueurs, verdet et autres produits chimiques; soieries, tissus de coton, mousselines, rouennerie, ouvertures de laine, draps lissés, ouvrage en paille; confitures, blanchisserie de cire, tanneries, raffineries, etc. Grand commerce de vins, esprits, huile d'olive, citrons et autres fruits. — Au Xe siècle, Montpellier n'était qu'un village, situé à 5 kil. de Maguelone. Devenue riche et grande à mesure que Maguelone décroissait, elle forma une seigneurie qui passa par mariage aux rois d'Aragon (1204) et fit ensuite partie du roy. de Majorque (1276). Elle fut cédée à la France par Jayme II en 1349; Charles V la céda en 1365 à Charles le Mauvais, et elle ne revint à la couronne que sous Charles VI. L'évêché de Maguelone y fut transféré en 1538. Montpellier souffrit beaucoup pendant les guerres de religion : elle se soumit à Louis XIII en 1622, après avoir subi un siége. L’Édit de Montpellier, du 20 oct. 1622, reconnut aux Calvinistes le libre exercice de leur culte, mais leur enleva toute autre assemblée que leurs synodes et consistoires, et ne leur laissa comme place de sûreté que La Rochelle et Montauban. Montpellier avait jadis une université, fondée en 1289, qui réunissait toutes les facultés, mais qui était surtout célèbre pour l'enseignement de la médecine. Patrie de S. Roch, de Barthez, Broussonnet, La Peyronie, Cambacérès Cambon, Roucher, Séb. Bourdon, Vien, Daru.

MONTPELLIER, v. des États-Unis, capit. de l'État de Vermont, à 838 kil. N. N. E. de Washington; 4000 hab. Beau palais de l'État. Près de là, carrières d'un marbre égal aux plus beaux marbres d'Italie pour la pureté et la blancheur.

MONTPENSIER, vge de l'anc. Auvergne (Puy-de-Dôme), à 20 kil. N. E. de Riom; 700 n. Bitume aux environs. Jadis château fort, qui fut ruiné en 1034. Le roi Louis VIII y mourut en 1226. — Montpensier eut longtemps des seigneurs particuliers; cette seigneurie passa par mariage à la fin du XIIe s. dans la maison de Beaujeu, puis, au commencement du XIYe