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ingénieuse n'a pas été admise par les astronomes. Olbers fut nommé en 1829 associé étranger de l'Académie des sciences de Paris. Il a laissé une Méthode nouvelle pour calculer l'orbite des comètes, 1797 et 1847, ouvrage qui fit époque.

OLBIA, dite aussi Borysthenis et Miletopolis, auj. Kudac ou Otchakov? v. de Scythie européenne, sur le Borysthène, près de sa jonction avec l’Hypanis, était une colonie de Milet, et fut très-florissante par le commerce aux Ve et IVe s. av. J.-C. — Il y avait aussi une Olbia en Pamphylie, sur la côte O. (auj. Satalieh); et une autre en Gaule, dans la Narbonaise 2e : c'est auj. Eoube.

OLDENBOURG, capit. du duché d'Oldenbourg, sur la Hunte, à 28 kil. O. de Brême; 8000 hab. Château ducal, école militaire, gymnase. Patrie du philosophe Herbart et de l'historien Woltmann. Fondée vers 1155 par le comte Christian I, désolée par un incendie en 1676, embellie par le roi Christian VI en 1737.

OLDENBOURG (Grand-Duché d'), un des États du N. de l'Empire allemand, est comme enclavé au S., à l'O. et à l'E. dans l'ancien royaume de Hanovre, et est borné au N. par la mer du Nord : 116 kil. sur 75 ; 295 000 h., dont 73 000 catholiques ; capit., Oldenbourg. Outre l'Oldenbourg proprement dit, le duc possède les principautés de Lubeck et de Birkenfeld et les seigneuries de Jever et de Kniphausen. Le grand-duc d'Oldenbourg a une voix au conseil fédéral de l'Empire allemand. Le pays est arrosé par le Weser. Sol médiocre, sauf vers les rivières; blé, houblon, légumes, navette ; bétail, élève de chevaux, qui donne lieu à d'importantes exportations ; tourbières. Industrie assez active. — Le pays d'Oldenbourg était, dans les temps les plus reculés, habité par des Frisons et des Saxons; il devint au XIIe siècle un comté, dont les titulaires ne furent comtes souverains qu'après la chute de Henri le Lion, duc de Saxe. Il eut pour 1er comte, en 1155, Christian I, que l'on fait descendre de Witikind. Thierry le Fortuné, un des descendants de Christian I, après avoir réuni le comté de Delmenhorst à celui d'Oldenbourg (1435), laissa deux fils : Christian VIII, qui parvint au trône de Danemark en 1448 sous le nom de Christian I et qui y joignit en 1460 le Slesvig et le Holstein, et Gérard, tige de la moyenne ligne d'Oldenbourg-et-Delmenhorst; celle-ci finit en 1667. Mais la branche royale, dite maison de Danemark, subsistait toujours : les deux comtés d'Oldenbourg et de Delmenhorst lui revinrent, et elle les garda jusqu'en 1773. Dès 1534, cette maison avait formé deux lignes, l'aînée ou royale, et la cadette ou de Holstein-Gottorp; puis, en 1694, Gottorp avait à son tour formé deux branches, celle de Gottorp ou branche ducale, celle de Lubeck ou branche épiscopale, représentée par Christian-Auguste, évêque luthérien de Lubeck, qui laissa plusieurs fils. La branche ducale de Holstein-Gottorp, formée en 1694, est auj. la maison régnante de Russie, et le rameau aîné de la branche épiscopale a régné sur la Suède de 1751 à 1818. En 1773 eut lieu entre le chef de la branche ducale, Paul, duc de Holstein-Gottorp (qui plus tard devait régner en Russie), et le roi de Danemark, Christian VII, un échange qui, donnant au Danemark le Holstein, attribuait à Paul les comtés d'Oldenbourg et Delmenhorst, que l'empereur Joseph II érigea en duché. Paul, en montant sur le trône, abandonna ce duché au rameau puîné de la branche cadette (la branche épiscopale). Le duc d'Oldenbourg Pierre-Frédéric-Guillaume, qui depuis longtemps était en tutelle sous son cousin Pierre-Frédéric-Louis, étant mort en 1823, ce dernier lui succéda, avec le titre de grand-duc, que lui conféra le congrès de Vienne. Ce sont ses descendants qui règnent encore sur le duché. — L'Oldenbourg entra en 1808 dans la Confédération du Rhin et fut en 1810 incorporé à l'empire français : il formait le dép. des Bouches-du-Weser. Il redevint indépendant en 1814. Le grand-duché a obtenu en 1849 une constitution, qui a été révisée en 1852.

OLDENBOURG (H.), physicien, né à Brême en 1626, mort à Charlton en 1678, fut consul de Brême en Angleterre, puis précepteur de W. Cavendish, et se fixa à Londres. Il fut un des premiers membres de la (Société royale de Londres, en devint secrétaire et a ce titre entretint une correspondance active avec les principaux savants de l'époque, notamment avec Bayle et Leibnitz. C'est lui qui publia les Transactions philosophiques de 1665 à 1677.

OLDHAM, v. d'Angleterre (Lancastre), à 9 kil. N. E. de Manchester; 60 000 hab. Station de chemin de fer. Futaine, chapeaux, filatures de coton. Riches mines de houille. Cette ville a atteint depuis peu une grande prospérité.

OLD-SARUM, Sarbiodunum, un des bourgs pourris de l'Angleterre (Wilts), à 3 kil. N. de Salisbury. Anc. forteresse, anc. évêché, transféré à Salisbury au XIIIe siècle. Bien que tombé en ruines et réduit à une seule ferme, ce bourg n'avait pas cessé, jusqu'à la réforme parlementaire, d'envoyer 2 députés au Parlement.

OLÉARIUS (Adam), dont le vrai nom est OElschlæger, savant allemand, né en 1600 à Aschersleben (Anhalt), m. en 1671, fut secrétaire de l'ambassade que le duc de Holstein-Gottorp envoya en 1633 au czar de Russie et au chah de Perse, passa six ans dans cette mission, traversa ainsi la Russie, la mer Caspienne, visita Astrakhan, Derbend, Ispahan, et fut à son retour nommé conseiller, bibliothécaire et mathématicien du duc de Holstein. Il a publié ses Voyages en Moscovie, Tartarie et Perse, Slesvig, 1647 (trad. en franç. par Wicquefort. Paris, 1656-66), et a traduit en allemand le Gulistan de Saadi et les Fables de Lokman.

OLEARIUS (Godef.), professeur des langues grecque et latine à Leipsick, né en 1672, mort en 1715, donna une excellente édition de Philostrate (Leipsick, 1709, in-fol), traduisit en latin l’Histoire de la philosophie de Stanley et composa une Histoire romaine et d'Allemagne, 1699.

OLEG, grand-duc de Moscovie de 879 à 913, avait d'abord été tuteur du jeune Igor, fils de Rurik. Il conquit en 882 Kiev, Smolensk et Lioubitch, rendit tributaires les Sévénens, les Radimitches, les Drevliens (885), conduisit en 904 contre Constantinople 2000 barques et força l'empereur Léon VI à signer un traité de commerce à l'avantage de la Russie (911). — Fils de Sviatoslav I, eut pour lot, à la mort de son père (973), le pays des Drevliens ; mais fut attaqué par Iaropolk I, son frère, qui remporta sur lui la victoire d'Ovroutch; Oleg y périt (977). — Fils de Sviatoslav (prince de Vladimir) et petit-fils de Iaroslav I, fut, jeune encore, dépouillé et enfermé par ses oncles, s'échappa, devint prince de Tmoutarakan, et, uni aux Polovises, battit Sviatoslav II en 1078, enleva sous Sviatopolk II les villes de Tchernigov, Riazan, Mourom, etc., et mit le siège devant Kiev en 1096, mais sans succès. Il mourut en 1124.

OLEN, ancien poète et pontife grec, antérieur à Orphée, était de Xanthe en Lycie, ou, selon d'autres, de Sarmatie. On chantait à Delphes et à Delos, dans les fêtes solennelles, des hymnes composés par lui. On croit que c'est Olen qui établit à Delphes l'oracle d'Apollon et qui institua le culte de ce dieu à Délos ; on lui attribue l'invention de l’Hexamètre.

OLENUS, v. d'Achaïe, au N. O., sur le golfe de Patras, entre Dymes à l'O. et Patras à l'E., était une des 12 villes de la confédération achéenne.

OLÉRON (île d'), Uliarus et Olario, île de France, dans l'Atlantique, vis-à-vis des embouch. de la Seudre et de la Charente, est séparée de l'île de Ré par le pertuis d'Antioche et du continent par la passe de Maumusson. Elle a 29 600 hect., 30 Kil. sur 10, 60 kil. de tour et 20 000 hab.; v. principales, St-Pierre-d'Oléron et Château-d'Oléron (V. ces noms). Grains, légumes, vins, eaux-de-vie ; beau sel blanc. — Cette île appartint longtemps aux comtes d'Anjou et aux ducs d'Aquitaine. Elle fut acquise à la France par Char-